Déchirure émotionnelle : le témoignage poignant d'un mari face aux abus de sa belle-famille
Mardi 8 octobre, la cour criminelle du Vaucluse a entendu le témoignage bouleversant de Pierre Peyronnet, l'époux de Caroline, la fille du couple Pelicot. Accusé avec 50 autres personnes pour les viols sous soumission chimique subis par Caroline pendant plus de dix ans, Pierre Peyronnet a livré un récit déchirant des ravages causés au sein de sa famille.Une tragédie familiale qui dévoile les sombres secrets d'un clan
Des relations complexes et une santé déclinante
Pierre Peyronnet a déclaré avoir entretenu des "relations très fortes" avec Dominique Pelicot, le père de sa femme. Cependant, il a également évoqué la dégradation de l'état de santé de sa belle-mère au cours des dix dernières années, marquée par des moments d'absence, un amaigrissement et des pertes de mémoire. Selon lui, la famille croyait à la "thèse perverse" de Dominique Pelicot, qui mettait en avant l'épuisement de son épouse après ses séjours en région parisienne pour s'occuper de ses petits-enfants. "Le seul objectif était de la garder sous son joug", a estimé le témoin.Des indices troublants et des questions sans réponse
Pierre Peyronnet a souligné des éléments troublants, comme le fait que sa femme Caroline ne dorme jamais sur le côté gauche depuis vingt ans, et porte une lingerie qu'il ne reconnaît pas, alors qu'il est celui qui fait les lessives à la maison. "Pour moi, la question n'est pas de savoir si elle a été droguée. La question est de savoir pourquoi elle a été droguée", a-t-il insisté.Un affrontement tendu avec l'avocate de la défense
L'audience s'est tendue lorsque Me Nadia El Bouroumi, avocate de la défense de plusieurs accusés, a remis en question le rôle de Pierre Peyronnet en tant que rédacteur en chef de la matinale de BFMTV. "Votre position est délicate sur le plan de la déontologie, comme votre média me l'a beaucoup rappelé", a-t-elle lancé, estimant que les médias avaient orienté l'information en faveur de la partie civile.Une responsabilité difficile à assumer
Pierre Peyronnet a reconnu se sentir responsable de ne pas avoir vu les abus subis par sa femme. "Bien sûr que je me sens responsable de ne pas l'avoir vu, et c'est lourd, croyez moi, c'est lourd", a-t-il expliqué, ajoutant vouloir avant tout protéger leur fils de l'affaire et lui faire accepter qu'il ne reverra jamais son grand-père.Un père qui assume ses responsabilités
Dominique Pelicot a pris la parole pour déclarer qu'il n'avait "jamais, jamais, jamais touché ni [sa] fille ni [ses] enfants ni [ses] petits enfants". Il a affirmé être le seul responsable et a exhorté la famille à se "délester" de cette responsabilité. "C'est ma plus profonde tristesse. Le reste, je l'assume", a-t-il conclu.