La maire actuelle de Moëlan-sur-Mer, Marie-Louise Grisel, réfléchit à une éventuelle candidature pour les municipales de 2026. Ayant gravi les échelons politiques depuis sa première incursion en 2001, elle a surmonté divers défis et préjugés liés au genre. Son parcours politique s'est forgé à travers des rôles d'adjointe aux affaires sociales et conseillère municipale dans l'opposition, avant qu'elle ne devienne la première femme à occuper le poste de maire. Dans ce rôle, elle a dû faire face à des obstacles spécifiques aux femmes en politique, notamment la pression constante de prouver sa compétence et une attention particulière portée à son apparence.
Lorsqu'elle a été sollicitée pour la première fois en 2001 par Alain Brochard, Marie-Louise Grisel n'avait pas envisagé une carrière en politique. En tant qu'infirmière syndicaliste, elle a été attirée par la possibilité de contribuer à la société différemment. Bien que la liste qu'elle a rejointe n'ait pas été élue lors de cette première tentative, cela a marqué le début d'un voyage qui allait transformer sa vie. Elle a ensuite intégré l'équipe de Nicolas Morvan en 2008, où elle a découvert les rouages du pouvoir local. Pendant six ans, elle a occupé le poste d'adjointe aux affaires sociales, puis est passée à l'opposition, expérience tout aussi formatrice.
En 2020, après avoir été encouragée à se présenter, elle est devenue la première femme maire de Moëlan-sur-Mer. Ce fut un moment historique, mais aussi un défi personnel. Elle a dû faire face à des critiques sexistes durant la campagne, comme des commentaires sur sa capacité à gérer les finances ou même à exercer le mandat. Ces obstacles ont renforcé sa détermination. « Je suis quelqu'un de solide, mais je ressens souvent la pression supplémentaire de devoir toujours prouver plus, faire plus », explique-t-elle. Heureusement, elle a pu compter sur le soutien indéfectible de son mari, ce qui lui a permis de naviguer avec succès dans ces eaux troubles.
Aujourd'hui, Marie-Louise Grisel reconnaît que les mentalités évoluent progressivement. Les femmes sont de plus en plus nombreuses à s'engager en politique, et leur voix commence à être entendue. Cependant, elle souligne que les femmes doivent encore souvent lutter contre des stéréotypes et des attentes différentes de celles imposées à leurs homologues masculins. Malgré ces défis persistants, elle reste optimiste quant à l'avenir et espère voir davantage de femmes prendre des postes de leadership dans les années à venir.