Lors d'une réunion du conseil municipal, les élus de Joué-lès-Tours ont rendu hommage à un pompier décédé en service avant de discuter des orientations budgétaires. Les discussions ont principalement porté sur la stabilité fiscale et les stratégies d'économie, malgré les incertitudes liées aux subventions de l'État. Le débat a également soulevé des inquiétudes concernant l'endettement et le niveau des investissements.

Stratégies Budgétaires et Économies

La ville de Joué-lès-Tours s'est engagée à maintenir une politique fiscale stable, tout en cherchant à optimiser ses ressources. Les responsables financiers ont présenté des mesures pour réduire les coûts et améliorer l'efficacité des dépenses publiques.

Avec un budget de fonctionnement de 52 millions d'euros, dont 34 millions sont consacrés aux ressources humaines, la municipalité a mis en place plusieurs initiatives pour faire des économies. Parmi celles-ci figurent la renégociation des contrats et la diminution de la consommation énergétique. Une phase majeure de modernisation de l'éclairage public, d'un coût de 1,6 million d'euros, devrait permettre de réaliser des économies annuelles substantielles. De plus, la ville a réduit son recours à l'emprunt ces deux dernières années, avec une capacité de désendettement désormais de douze ans. Cette stratégie a été justifiée par l'adjoint aux finances qui a souligné que les emprunts servaient principalement à financer des investissements fonciers importants.

Débats sur l'Endettement et les Investissements

Les discussions ont mis en lumière des divergences entre la majorité et l'opposition quant à la gestion de la dette et au niveau des investissements. Les élus de l'opposition ont exprimé leurs préoccupations concernant la montée de l'endettement et la nécessité d'une meilleure planification financière.

Francis Gérard, représentant de l'opposition, a interrogé la viabilité à long terme de la politique fiscale actuelle, mettant en doute la capacité de la ville à maintenir les taux d'imposition stables. Il a également critiqué le faible niveau des investissements, estimé à 7,4 millions d'euros, qu'il juge insuffisant. En réponse, l'adjoint aux finances a expliqué que la dette avait augmenté en raison d'emprunts destinés à des projets d'investissement, notamment dans le domaine immobilier. Il a ajouté que la ville remboursait toujours des dettes héritées de l'ancienne municipalité. La discussion a également abordé l'aménagement de la Barachonnerie, où l'intervention de l'établissement public local a permis d'économiser des fonds considérables pour la ville. Ce projet, visant à construire des petites maisons, n'a pas suscité d'opposition significative.