Dans une récente déclaration, le ministre des finances israélien, Bezalel Smotrich, a affirmé que les idées proposées par l'ancien président américain Donald Trump concernant la bande de Gaza prennent forme. Cette affirmation survient dans un contexte géopolitique complexe et suscite des réactions variées. Le projet, qui impliquerait un vaste déplacement de population vers des pays voisins, est en discussion avec l'administration américaine. Cependant, cette proposition rencontre des résistances significatives, notamment de la part de l’Égypte et de la Jordanie, qui ont catégoriquement refusé d’accueillir les Gazaouis. Parallèlement, l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) a adopté un plan alternatif pour la reconstruction de Gaza sans déplacer ses habitants.

Le 9 mars dernier, lors d'une réunion parlementaire, le ministre israélien a indiqué qu'il y avait des actions en cours pour concrétiser ce plan. Il a souligné la nécessité de coordonner avec l'administration américaine et d'identifier des pays d'accueil potentiels. Le projet initial de Trump visait à transformer Gaza en une destination touristique prospère, comparable à une "Riviera du Moyen-Orient". Cependant, cela nécessiterait un vaste déplacement de la population locale vers des pays voisins. Smotrich a également mentionné la création d'une autorité d'immigration au sein du ministère de la Défense pour gérer cette opération logistique majeure.

Ces déclarations interviennent après que l'OCI ait adopté un plan de reconstruction de Gaza, proposé lors du sommet de la Ligue Arabe le 4 mars. Ce plan égyptien prévoit une reconstruction sur cinq ans sans déplacer les 2,4 millions d'habitants de Gaza. En réponse, Benjamin Netanyahu s'est montré enthousiaste à l'idée de suivre la proposition de Trump, tandis que le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a annoncé la création d'une agence spéciale pour faciliter le départ volontaire des Gazaouis. Malgré ces efforts, Smotrich reconnaît que le processus serait très long, car il nécessite des pays prêts à accepter les déplacés.

L'idée de relocaliser la population de Gaza soulève de nombreuses questions éthiques et pratiques. Les propositions alternatives, comme celle de l'OCI, semblent plus viables et respectueuses des droits humains. La situation reste donc tendue, avec des initiatives contradictoires qui reflètent les enjeux complexes de la région. Le défi principal reste la recherche d'une solution durable qui tienne compte des besoins et des aspirations de tous les acteurs impliqués.