Alors que la rentrée des vacances de la Toussaint approche, un conflit éclate dans l'académie de Grenoble. Les professeurs de sport s'insurgent contre une décision de la rectrice qui diminue les indemnités des enseignants impliqués dans les activités et compétitions de l'UNSS. Cette décision risque d'avoir des conséquences importantes pour les élèves, qui pourraient se voir privés de nombreuses compétitions sportives.
Une Décision Controversée qui Menace l'Avenir du Sport Scolaire
### La Diminution des Indemnités UNSSEn octobre dernier, les enseignants ont appris que la rectrice de l'académie de Grenoble allait réduire le nombre d'Indemnités pour Missions Particulières (IMP) versées aux coordinateurs de l'UNSS. Ces IMP constituent la rémunération de ces enseignants qui s'investissent dans l'organisation des activités et compétitions sportives scolaires. Selon le syndicat SNEP-FSU, le nombre d'IMP passerait de 85 à 70, soit une baisse de près de 18%. Chaque IMP étant rémunérée 1250 euros par an, cela représente une perte de revenu substantielle pour ces enseignants.### La Démission Massive des Coordinateurs UNSSFace à cette décision, de nombreux coordinateurs UNSS ont décidé de démissionner de leurs fonctions. Selon le syndicat, ce sont près de 75% des coordinateurs qui ont choisi de se retirer. Cette vague de démissions risque d'avoir des conséquences désastreuses pour le sport scolaire dans l'académie de Grenoble.### La Menace de l'Annulation des CompétitionsEn effet, sans ces coordinateurs, les associations sportives dans les collèges et lycées pourront certes continuer à fonctionner, mais les élèves isérois risquent de se voir privés de toutes les compétitions UNSS. Cela signifie qu'il n'y aura pas de qualifications pour les championnats départementaux, académiques et peut-être même nationaux. Un véritable coup dur pour les jeunes sportifs de la région.### L'Espoir d'un Retour en ArrièreFace à cette situation, le syndicat SNEP-FSU espère que le rectorat reviendra sur sa décision et rétablira le niveau d'indemnités précédent. Cela permettrait de rassurer les coordinateurs et de sauver la saison sportive scolaire dans l'académie de Grenoble.### Un Contexte Politique TenduCette décision intervient dans un contexte politique particulier, alors que le Président de la République a récemment annoncé vouloir développer la pratique sportive à l'école, avec notamment l'objectif de 30 minutes d'activité physique par jour. Le syndicat craint désormais un "effet d'annonce" sans réelle mise en œuvre sur le terrain, regrettant que le gouvernement ne donne pas les moyens nécessaires à l'école pour atteindre ces objectifs.### Un Enjeu Majeur pour l'Éducation PhysiqueAu-delà de la simple organisation des compétitions, c'est tout l'enseignement de l'éducation physique et sportive qui est menacé par cette décision. Les professeurs de sport jouent un rôle essentiel dans la promotion de la pratique sportive chez les jeunes, contribuant ainsi à leur épanouissement et à leur santé. Fragiliser leur rôle, c'est prendre le risque de voir le sport scolaire péricliter, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour l'avenir des élèves.