Lyon, une ville pionnière en matière de politique environnementale, envisage l'interdiction des véhicules diesel pour 2028. Cependant, Bruno Bernard, le président écologiste de la métropole, exprime des réserves sur cette mesure radicale. Il suggère que si les progrès dans la réduction de la pollution se poursuivent, la date pourrait être revue. Les véhicules Crit’Air 3 ont été exclus depuis janvier 2025, marquant une étape importante vers cet objectif. Cette décision soulève des inquiétudes parmi les conducteurs, mais elle est justifiée par la nécessité d'améliorer la qualité de l'air.
Bruno Bernard met en avant les réalisations significatives en matière de réduction de la pollution. Grâce aux efforts déployés au cours de la dernière décennie, la concentration de dioxyde d'azote a été divisée par deux. Selon les études d'ATMO, ces progrès peuvent inspirer l'optimisme quant à l'atteinte des normes de qualité de l'air fixées par l'Europe et l'Organisation mondiale de la Santé. Bernard affirme que la date de 2028 n'est pas un engagement absolu et qu'elle peut être ajustée en fonction des avancées futures.
Dans le cadre de ces mesures environnementales, l'exclusion des véhicules Crit’Air 3 marque une étape majeure. Cette interdiction concerne principalement les diesels immatriculés avant 2011 et les essences d'avant 2006, des catégories très populaires parmi les automobilistes. Pour l'instant, les contrôles sont rares, minimisant l'impact direct sur les propriétaires de ces véhicules. Cependant, l'étape suivante semble inévitable : l'interdiction totale des diesels pour les particuliers en 2028. Bernard assure que le but n'est pas d'interdire arbitrairement les voitures, mais d'atteindre un niveau de qualité de l'air satisfaisant.
La perspective de l'interdiction des véhicules diesel suscite des réactions mitigées parmi les automobilistes. Beaucoup craignent une exclusion brutale de la circulation sous prétexte d'écologie. Le risque d'une contestation massive est réel, surtout avec l'introduction imminente de contrôles automatisés. Bruno Bernard tente de rassurer, expliquant que la date de 2028 n'est pas gravée dans le marbre et qu'elle peut être repensée selon les progrès réalisés en matière de qualité de l'air.
Les véhicules Crit’Air 3, exclus depuis janvier 2025, représentent déjà une étape cruciale dans ce processus. Cette mesure affecte principalement les diesels anciens et les véhicules essence datant de plus de vingt ans, des modèles très courants. Pour l'instant, l'impact reste limité grâce à la rareté des contrôles. Néanmoins, la prochaine phase implique l'interdiction complète des diesels pour les particuliers en 2028. Bernard insiste sur le fait que ces restrictions ne visent pas à interdire les voitures pour le simple plaisir de le faire, mais plutôt à atteindre des niveaux de qualité de l'air conformes aux recommandations internationales. Il promet également des dérogations pour les entreprises afin de faciliter l'amortissement de leurs véhicules professionnels.