En 2024, le marché automobile français a connu une année marquée par une baisse des ventes de véhicules neufs. Avec une diminution de 3,2 % et seulement 1,7 million d'immatriculations, les incertitudes politiques et économiques ont freiné les achats. Les véhicules électriques, qui avaient jusque-là porté l'espoir du secteur, ont également vu leurs ventes reculer de 2,2 %. Cependant, les hybrides ont gagné en popularité, représentant désormais 42,8 % des ventes.
Malgré quelques signes de reprise au début de l'année, le marché automobile français a continué sa tendance baissière en 2024. Les immatriculations de voitures neuves ont chuté de 3,2 %, s'établissant à 1,7 million d'unités. Cette performance reste en deçà des niveaux pré-pandémiques, où plus de deux millions de véhicules étaient vendus chaque année. Les incertitudes politiques, notamment après la dissolution de l'Assemblée nationale en juin, ainsi que les tensions économiques et la réduction des aides à l'achat, ont probablement contribué à cette stagnation.
La réduction du bonus écologique et la fin de la prime à la conversion ont clairement refroidi certains acheteurs. De plus, les livraisons tardives et des prix encore élevés n'ont pas aidé à inverser la tendance. Cependant, il est important de noter que les ventes d'électriques ont baissé légèrement moins que les ventes globales, ce qui pourrait indiquer une certaine résilience dans ce segment. Certains modèles prometteurs comme la Renault 5 électrique ont fait grand bruit, mais n'ont pas suffi à redresser la situation. Le marché automobile français reste donc en pleine mutation, avec des défis importants à relever pour retrouver son dynamisme.
Dans un contexte difficile, les véhicules hybrides ont tiré leur épingle du jeu. Ils représentent désormais 42,8 % des ventes, contre 33,5 % en 2023. En décembre, ils ont même dépassé la barre des 50 %, devenant la motorisation préférée des Français. Les motorisations thermiques continuent de décliner, ne pesant plus que 36,8 % du marché, partagé entre l'essence (29,5 %) et le diesel (7,3 %). Ce changement de paradigme montre une évolution significative dans les préférences des consommateurs.
Face à ce ralentissement, les constructeurs doivent redoubler d'efforts en 2025 pour répondre aux normes européennes concernant les ventes de véhicules électriques. L'objectif de 22 % de part de marché fixé pour 2025 par l'Union européenne semble désormais plus ambitieux que jamais. Les nouveaux modèles électriques devront faire leurs preuves pour convaincre les consommateurs encore frileux à l'idée de quitter le thermique. La politique d'aide au passage à l'électrique devra également être reconsiderée pour encourager davantage l'adoption de ces technologies. Les prix restent un frein majeur, et une baisse significative serait essentielle pour faciliter la transition vers une mobilité plus durable. En attendant, les hybrides offrent une alternative séduisante pour ceux qui hésitent encore entre thermique et électrique.