Le Procès du Petit Bar : Un Drame Juridique en Cours

Mar 6, 2025 at 12:00 PM
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Le 6 mars, la 7e chambre du tribunal correctionnel de Marseille a repris l'examen d'un dossier complexe impliquant 24 personnes liées à l'affaire "Émail Diamant". Le procès tourne autour des finances d'un établissement bien connu. Des questions concernant la santé d'un accusé clé et l'absence de plusieurs individus ont soulevé des débats intenses entre la défense et le parquet. La procureure a exprimé son mécontentement face aux tentatives répétées de reporter ou de fragmenter le procès, soulignant que l'enjeu est de juger une organisation criminelle organisée.

La Santé Fragile d'un Accusé Clé Perturbe le Déroulement du Procès

L'état de santé précaire d'un des principaux accusés a mis en lumière les difficultés logistiques du procès. L'avocate de ce dernier, gravement handicapé depuis un accident, a demandé une expertise médicale pour justifier un possible report de son jugement. Cette requête a été contestée par la procureure qui a rappelé que le certificat médical ne mentionnait pas d'inaptitude à comparaître, mais plutôt des difficultés de mobilité. Les avocats de la défense ont insisté sur l'importance de garantir un procès équitable en tenant compte des conditions médicales spécifiques de leur client.

La situation de Jacques Santoni, décrit comme le "patron" dans le dossier, a créé une tension palpable dans la salle d'audience. Sa présence étant cruciale pour le bon déroulement du procès, sa santé fragile a posé un dilemme juridique. Me Pauline Baudu-Armand a argumenté que l'état de santé de son client s'était détérioré au point de nécessiter une expertise médicale approfondie. Elle a soutenu que cette démarche permettrait d'évaluer si le procès pourrait se tenir en sa présence ou non. La procureure, Isabelle Candau, a réitéré son opposition à toute forme de disjonction, affirmant que cela reviendrait à nier la justice. Elle a rappelé que Jacques Santoni n'avait pas respecté les institutions judiciaires pendant de nombreuses années, ce qui rendait sa demande suspecte aux yeux de la cour.

Des Appels au Respect de la Justice Face à des Allégations de Mafia

Les avocats de la défense ont exprimé leur inquiétude quant à la poursuite du procès sans la présence de certains accusés clés. Ils ont proposé une suspension temporaire afin de réaliser une expertise judiciaire, arguant que c'était nécessaire pour garantir l'équité du procès. Cette suggestion a été rejetée par le tribunal, qui a choisi de continuer les débats malgré les absences notables de personnages importants dans le dossier.

Le ton est monté lorsque la procureure a vivement critiqué ces demandes, les qualifiant de manœuvres dilatoires visant à retarder le jugement. Elle a insisté sur le fait que le Petit Bar était soupçonné d'être une organisation criminelle structurée, ce qui a provoqué une réaction vive de la part des avocats. Ces derniers ont rappelé que leur rôle était de défendre des individus, pas des organisations criminelles. Me Charlotte Cesari a souligné qu'il fallait respecter la lettre du droit et juger des personnes, pas des stéréotypes. Après une brève suspension, les débats ont repris, se concentrant désormais sur les faits reprochés dans le dossier.