Au Stade Brestois, l'exceptionnelle aventure des hommes d'Éric Roy a mis en évidence certaines personnalités, telles que Pierre Lees-Melou ou Brendan Chardonnet. Cependant, parmi eux, il y a un individu qui ne cesse de paraître comme « l'autre révélation brestoise » au début de la Ligue des champions, c'est bien Gérard Le Saint, comme le plaisante un de ses collaborateurs. Président du Brest Bretagne Handball (BBH) et coprésident du club de foot (responsable du marketing, de la communication et de l'événementiel), dont les rênes sont confiées à son frère, Denis. Bien que Denis préfère rester dans l'ombre, Gérard est un homme « naturel et sans filtre », tel que le décrivent ceux qui le côtoient quotidiennement, un « bon vivant » aimant partager ses émotions. Si il avait été sur le terrain, ses prestations à l'extérieur cette saison, lors de la campagne européenne des Brestois, auraient été qualifiées de « spectaculaires » dans la notation du petit jeu.

Une joie communicative et contagieuse

À Salzbourg, tout comme lors du « spectacle » qu'il avait offert en 2018, près de Bercy, avant la première finale de Coupe de France du BBH, il s'est joint au cortège de supporters réunis sur l'Alter Markt, une des rues emblématiques de la ville natale de Mozart. En quelques minutes, celui que la plupart des Brestois appellent « Gégé » a fait monter la température en lançant de nombreux chants et donnant le « la » d'une journée inoubliable. Il a participé activement. Avant de rentrer à Brest, il a encore chanté dans la salle d'embarquement de l'aéroport de Salzbourg et a remis ça, dans l'avion, au micro des hôtesses de l'air. On a assuré une généralité d'allégresse.Gérard Le Saint a une joie communicative et contagieuse qui attire les gens. Son énergie et sa passion sont palpables, et il sait comment toucher les gens avec ses chants et sa présence. C'est une qualité qui le distingue et qui le rend unique dans le monde du sport.

« C’est quelqu’un de naturel, de très simple »

À Prague, après une nouvelle victoire finistérienne, il n'a pas manqué de partager son plaisir avec le parcage. Il a répondu avec la spontanéité qui le caractérise aux ovations émanant des tribunes, renforcées par des « Olé ». Un moment capturé en vidéo a fait la joie des réseaux sociaux. « C'est quelque chose qu'on n'est pas habitué à voir, et ça fait vraiment du bien. Je n'ai pas le souvenir, sauf peut-être pour un club vainqueur de la Coupe de France, d'un vice-président ou d'un président qui échange avec le public comme il le fait », a déclaré Nicolas Piriou, un supporter présent lors des deux premiers déplacements et un témoin privilégié des interventions de Gérard Le Saint. « C'est quelqu'un de naturel, de très simple, qui aime discuter avec toutes les classes sociales et c'est aussi ce qui fait sa force. Mais ça vaut aussi pour Denis, c'est clairement dans leur ADN », a appuyé Maxime Guillerm, à la tête de l'entreprise de bâtiment du même nom et partenaire du club brestois depuis 1998.Gérard Le Saint est un homme authentique, qui ne cache pas ses émotions et qui s'identifie facilement avec les gens. Son approche simple et naturelle le rend accessible et aimable, et il a le don de créer des liens forts avec les supporters.

Gros bosseur et un redoutable « businessman »

Acteur majeur de l'épopée du SB29 et ambianceur en chef, Gérard Le Saint a un style diamétralement opposé à celui de ses homologues, dans un monde de plus en plus régi par une communication verrouillée. Quand d'autres se réfugient derrière une tour d'ivoire, il reste spontané et franc. « Il dit toujours ce qu'il pense et ne sait d'ailleurs pas mentir », a assuré un autre proche. Mais derrière cette apparente bonhomie, se cache un gros bosseur et un redoutable « businessman », indissociable de la réussite d'un groupe portant son nom et pesant quelque 800 millions d'euros de chiffre d'affaires.Gérard Le Saint est une personne forte et déterminée, capable de gérer des affaires complexes et de faire face aux défis. Son style de management est basé sur la sincérité et la transparence, et il sait comment utiliser ses qualités pour conduire le groupe vers la réussite.

« On ne revivra peut-être jamais ça, alors on savoure »

Dans le sport, on lui doit notamment la très populaire opération « Francis paye sa tourn’ » (*). Il a également mené la politique de dégressivité du prix des billets. En portant le dossier du nouveau stade, il a assuré, en privé et pendant la période du covid-19, que l'intérêt n'était pas de venir aux matchs dans des salles vides. C'est au plus près des autres qu'il est le mieux. Et dans le salon VIP qu'il a développé au BBH, il est dans son élément, en contact avec les gens et démontrant un sacré sens de la répartie, débitée avec cet accent paysan qu'il assume à 100 %. « Il peut donner l'impression d'être président d'un club de R1, et c'est ce qui fait son charme. Et c'est d'autant plus fort que le Stade Brestois brille aujourd'hui en Ligue des Champions », a poursuivi Maxime Guillerm.Gérard Le Saint a laissé une empreinte indélébile dans le monde du sport. Ses actions et ses idées ont eu un impact significatif, et ses contributions sont appréciées par tous. Son style et sa personnalité font de lui un personnage unique, et on ne peut que le remercier pour tout ce qu'il a fait pour le club et pour le sport.