Dans le paysage automobile français, l'année 2024 a marqué une pause dans la progression fulgurante des ventes de véhicules électriques. Malgré un léger recul global, certains modèles ont su tirer leur épingle du jeu grâce à des stratégies adaptées. Le Tesla Model Y reste le leader incontesté, suivi par la Peugeot e-208 qui bénéficie d’un leasing social attractif. La nouvelle Renault R5 fait déjà sensation, tandis que d'autres modèles comme la Fiat 500 et la Tesla Model 3 connaissent des difficultés.
Au cours de l’année écoulée, les immatriculations de voitures électriques en France ont diminué de 2,6 %, totalisant 290 611 unités. Ce ralentissement s'explique notamment par la réduction des aides à l'achat, qui a commencé dès le début décembre. Néanmoins, ce bilan aurait pu être plus sombre sans le succès du leasing social, qui a permis à environ 50 000 ménages modestes d'accéder à l'électrique.
Le Tesla Model Y conserve sa position de numéro un avec 28 576 exemplaires vendus, bien que ses ventes aient chuté de 23 %. L’année précédente avait été exceptionnelle pour ce modèle, bénéficiant de la sortie d’une nouvelle version et d'une baisse des prix. En deuxième position, la Peugeot e-208 se distingue avec 23 602 ventes, progressant de 4 %. La Renault Mégane Electric, quant à elle, affiche une légère baisse de 4,7 % avec 16 800 unités vendues.
La surprise vient de la Renault R5, qui est déjà entrée dans le top 10 malgré des livraisons récentes. Avec presque 10 000 immatriculations, cette citadine promet un bel avenir. À l'inverse, le Scénic déçoit avec seulement 8 953 ventes, loin des attentes de Renault. BMW et Peugeot, avec respectivement l'iX1 et l'e-2008, réussissent à se hisser dans le classement grâce à des offres de leasing agressives.
Les modèles MG 4 et Dacia Spring subissent de lourdes baisses, perdant respectivement 59,7 % et 82,7 % de leurs ventes après la perte du bonus écologique. Volkswagen, Skoda, Opel et Hyundai maintiennent des performances honorables, avec des augmentations allant de 18,4 % à 48,4 %.
En conclusion, le marché des voitures électriques en France présente un tableau contrasté. Si certains modèles résistent bien, d’autres peinent à trouver leur public. Les incitations financières restent un facteur clé pour stimuler les ventes.
De la part d'un observateur attentif, ces chiffres soulignent l'importance de politiques publiques stables pour soutenir durablement la transition vers les véhicules électriques. Il est crucial que les fabricants et les pouvoirs publics travaillent main dans la main pour proposer des solutions accessibles et attractives à tous les consommateurs.