Dans le contexte de la gestion des biens immobiliers, une initiative récente a été critiquée pour son manque de préparation et ses coûts exorbitants. En 2023, l'organisation syndicale Solidaires Finances Publiques avait mis en garde contre les risques d'une telle opération, notamment pendant la période délicate de la déclaration des impôts sur le revenu. Les difficultés rencontrées ont non seulement perturbé les citoyens mais aussi créé un véritable chaos parmi les employés de la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP). Le rapport récent de la Cour des Comptes confirme ces inquiétudes, soulignant des dépenses imprévues et des erreurs majeures dans la mise en œuvre du projet.
La Cour des Comptes a pointé du doigt plusieurs aspects problématiques liés à cette réforme. Dès 2020, Solidaires Finances Publiques avait alerté sur un logiciel incomplet, des anomalies organisationnelles et des calendriers irréalistes qui compromettaient la réussite de la réforme. L'un des points cruciaux était la collision temporelle entre la mise en place de ce système et la campagne annuelle de déclaration des impôts, un moment déjà chargé pour les services fiscaux. La Cour des Comptes a confirmé que ces signaux d'alerte étaient justifiés, mettant en lumière des coûts supplémentaires considérables et des erreurs de taxation qui ont conduit à des dégrèvements financiers massifs.
L'augmentation du coût direct du logiciel est passée de 12,7 millions d'euros à 37,2 millions d'euros, soit une multiplication par trois. Ce surcoût est principalement attribué aux prestataires externes et aux erreurs de taxation qui ont nécessité des dégrèvements pris en charge par l'État, totalisant plus de 1,3 milliards d'euros. De plus, les mesures d'urgence prises pour gérer la surcharge de travail, comme l'embauche de contractuels pour un montant de 20 millions d'euros, ont également contribué à cet accroissement des dépenses.
Au-delà des chiffres, la Cour des Comptes recommande des améliorations structurelles pour éviter de tels fiascos à l'avenir. Parmi elles figurent la nomination d'un directeur de projet transverse et l'introduction d'indicateurs pour suivre le taux de dégrèvement. Cependant, Solidaires Finances Publiques regrette que certaines recommandations essentielles n'aient pas été prises en compte, comme la fin des suppressions d'emplois et la réinternalisation de l'informatique. Pour l'organisation syndicale, ce désastre est avant tout la responsabilité du gouvernement, qui poursuit une politique de réduction des dépenses publiques au détriment de la qualité des services publics.
En conclusion, la mise en place du système GMBI a été marquée par des défis majeurs et des coûts inattendus, affectant tant les citoyens que les fonctionnaires. Les recommandations de la Cour des Comptes visent à corriger ces failles, mais l'importance du dialogue social et de l'écoute des organisations syndicales reste un élément clé pour éviter de futures erreurs. Cette expérience rappelle l'importance d'une planification minutieuse et d'une collaboration étroite entre toutes les parties prenantes.