Dans un rapport récent, une association de défense des conducteurs a dévoilé des chiffres surprenants concernant les voitures-radar privées. Ces véhicules spécialisés, opérés par des entreprises privées, génèrent d'importants revenus pour l'État français. Cependant, malgré cette manne financière, ces dispositifs n'ont pas réussi à améliorer la sécurité routière. Au contraire, leur prolifération suscite des inquiétudes et des questions quant à leur véritable impact.
En ce début d'automne, alors que les feuilles dorées tombent lentement, une nouvelle préoccupe les automobilistes français. La Ligue de défense des conducteurs (LDC) a publié un rapport alarmant. Selon leurs calculs, chaque voiture-radar privée, qu'il s'agisse d'un modèle 308, Mégane, Berlingo ou Passat, génère annuellement environ 390 000 euros pour l'État. Ces véhicules, équipés de radars sophistiqués, sont capables de flasher les infractions de vitesse en croisant ou en suivant les autres véhicules.
Cette situation explique en partie pourquoi le nombre de contrôles par ces voitures-radar a explosé ces dernières années. Le nombre d'amendes a également considérablement augmenté. Pourtant, malgré ces mesures strictes, la mortalité routière ne montre aucun signe de baisse depuis plus d'une décennie. Ce constat soulève des interrogations sur l'efficacité réelle de ces dispositifs.
À l'avenir, ces voitures-radar devraient se propager dans 31 nouveaux départements, notamment dans le sud du pays comme l'Auvergne-Rhône-Alpes, la Provence-Alpes-Côte-d’Azur et l'Occitanie. Une possible extension à la Corse est également envisagée. Face à cette expansion, la LDC exprime ses craintes : actuellement, "seulement" 150 de ces véhicules sillonnent quotidiennement les routes françaises, mais ce nombre pourrait bientôt exploser si rien n'est fait pour stopper ce système controversé.
La LDC appelle donc les usagers à signer une pétition pour tenter de limiter cette prolifération.
En tant que journaliste, je me demande si ces mesures, bien que lucratives pour l'État, ne nuisent pas aux automobilistes. Il est essentiel de trouver un équilibre entre la sécurité routière et la protection des citoyens contre des pratiques potentiellement abusives. Cette situation invite à une réflexion plus approfondie sur la manière dont nous abordons la sécurité routière en France.