Le lundi 14 avril 2025 restera gravé dans la mémoire d’Alizée Noguès, une technicienne de laboratoire originaire de Gironde. Alors qu’elle se rendait à son travail comme chaque matin, une collision imprévue avec un véhicule a bouleversé sa routine et changé le cours de ses journées. Ce témoignage poignant vise non seulement à raconter son expérience, mais aussi à alerter la société sur les risques inhérents aux passages piétons mal sécurisés.
Le quotidien d’Alizée Noguès s’est brusquement interrompu lorsqu’une voiture noire, venant du centre-ville de Langon, ne respecta pas un passage piéton. Cette scène banale, que tant de personnes traversent quotidiennement sans encombre, s’est transformée en cauchemar. « Je me souviens avoir vu cette voiture au loin, explique-t-elle. Mais je n’ai jamais imaginé qu’elle ne s’arrêterait pas. »
L’accident a eu lieu vers 7 heures du matin, sur la route nationale (RN) 524. L’impact fut brutal, projetant Alizée sur le sol. Malgré l’intervention rapide des secours, les conséquences furent sévères. Une fracture de la malléole gauche, une côte cassée et un épanchement au niveau du genou droit ont contraint la jeune femme à une immobilisation prolongée. Ces blessures lui rappellent chaque jour les dangers que peuvent représenter les infractions au code de la route.
Au-delà des douleurs physiques, ce sont également les émotions qui marquent profondément Alizée. Les hématomes recouvrent désormais son corps, formant un tableau coloré qui ressemble à celui d’un caméléon, selon ses propres mots. Pourtant, derrière ces images légères se cache une peur intense : celle de revivre un tel événement. « J’ai eu très peur car cela aurait pu être bien plus grave », confie-t-elle avec émotion.
Cette période difficile a également impacté sa vie familiale. Mère de deux jeunes enfants, Alizée est contrainte de dépendre d’aides mécaniques pour accomplir les gestes les plus simples. Chaque mouvement devient une lutte, chaque journée une bataille contre la douleur et la frustration. Cependant, malgré ces épreuves, elle refuse de se taire. Son objectif ? Sensibiliser ceux qui passent inaperçus devant ces dangers invisibles.
Pour Alizée Noguès, cet accident n’est pas seulement une tragédie personnelle, mais un appel urgent à la vigilance collective. Dans la foulée de son propre drame, un lycéen a été victime d’un accident similaire près de son établissement. Cette coïncidence alarmante a renforcé sa volonté de faire entendre sa voix. « Deux blessés dans la même semaine, il fallait que je dise quelque chose », insiste-t-elle fermement.
Son message s’adresse à tous les usagers de la route : cyclistes, conducteurs et piétons. Elle invite chacun à adopter une conduite plus responsable et à prendre conscience des dangers potentiels. « Bien souvent, on voit des voitures qui roulent à vive allure. Les gens ne s’en rendent pas compte », déplore-t-elle. En parallèle, elle espère voir des aménagements de sécurité mis en place sur cette portion de route où les accidents semblent se multiplier.
Malgré les défis qui se dressent devant elle, Alizée reste déterminée à reconstruire sa vie. Sa convalescence, estimée à plusieurs semaines, nécessite patience et persévérance. Chaque étape représente un nouveau défi, que ce soit apprendre à marcher à nouveau ou retrouver son indépendance. Pourtant, cette expérience lui a offert une perspective nouvelle sur la valeur de la prudence et de la solidarité.
Son témoignage s’inscrit donc dans une démarche plus large de prévention routière. En partageant son histoire, elle espère inciter d’autres victimes à parler et encourager les autorités à agir. Car si elle envisage peut-être de ne plus emprunter ce passage piéton fatidique, elle souhaite avant tout que personne d’autre ne subisse une telle tragédie.