Dans une réunion cruciale qui s'est tenue vendredi dernier, le Conseil départemental a entamé un débat stratégique pour définir les grandes orientations budgétaires de l'année à venir. Ce processus, obligatoire avant l'adoption du budget annuel, a permis aux élus d'examiner la situation financière actuelle et d'établir des perspectives pour les années suivantes. Les discussions ont porté sur trois points clés : la contribution au redressement des finances publiques, la gestion prudente des dépenses de fonctionnement et le maintien d'un niveau élevé d'investissement.
La séance a débuté par une analyse approfondie de la participation requise au redressement des finances nationales. Bien que l'incertitude initiale due au retard dans l'adoption du projet de loi de finances se soit dissipée, les collectivités doivent toujours contribuer à hauteur de 2,2 milliards d'euros. Pour les Hautes-Pyrénées, cela représente une charge supplémentaire de 6,1 millions d'euros. Cette contrainte oblige le conseil à adopter une stratégie budgétaire durable, en prévision des exigences futures.
Face à ces défis, le Conseil départemental a souligné l'importance de maîtriser les dépenses de fonctionnement, dont une grande partie est désormais imposée par des mesures gouvernementales. En particulier, l'augmentation des contributions à la Caisse nationale de retraites des agents locaux ajoutera près d'un million d'euros aux coûts annuels. Malgré ces pressions, une gestion rigoureuse depuis une décennie permet de maintenir un contrôle strict sur les dépenses pilotables.
Malgré ce contexte contraint, le Conseil reste résolument tourné vers l'avenir. Il prévoit de poursuivre ses investissements significatifs, avec un objectif de plus de 80 millions d'euros pour 2025. Ces fonds seront principalement alloués à la modernisation des infrastructures départementales et à l'entretien du patrimoine bâti. Des sommes importantes seront également consacrées à la rénovation des routes et à l'appui aux communes rurales et urbaines.
Les orientations budgétaires proposées ont été accueillies favorablement par tous les groupes politiques présents. Le consensus autour d'une gestion équilibrée, combinant solidarité sociale et territoriale, témoigne de la santé financière du département. Michel PÉLIEU a notamment salué cette approche rigoureuse, qui vise à concilier stabilité et ambition pour les années à venir.