Dans une réunion municipale à Bouc-Bel-Air, le maire sortant Richard Mallié a affronté avec sérénité les critiques acerbes de Saïd Achache, conseiller municipal d'opposition. Le débat portait sur l'approbation du compte financier unique (CFU) et du budget primitif. L'opposant a critiqué la décision du maire de ne pas réviser la composition de la commission finances après le départ d'un membre clé. Il a également mis en avant des écarts importants entre les prévisions et les réalisations financières, qualifiant le budget primitif de peu réaliste.

Un débat serré dans la commune de Bouc-Bel-Air

À Bouc-Bel-Air, au cours d'une session municipale marquée par un climat polémique mais courtois, Richard Mallié, élu local respecté, a fait preuve d'une remarquable maîtrise de soi devant les accusations portées par Saïd Achache. Ce dernier, représentant du groupe Pour Que Vive Bouc-Bel-Air, a vivement contesté plusieurs décisions financières. En particulier, il a souligné que son groupe n'était plus impliqué dans les discussions budgétaires suite au retrait d'Hervé Cayla. Face à ces critiques, Mallié a défendu sa position en expliquant que les membres des commissions avaient été choisis au début du mandat et qu'il n'était pas nécessaire d'y apporter des modifications.

La discussion s'est ensuite focalisée sur les chiffres présentés dans le CFU. Achache a pointé du doigt des incohérences persistantes entre les projections initiales et les résultats effectifs. Sophie Surace, adjointe chargée des finances, a rétorqué que surestimer les dépenses et sous-estimer les revenus relevait d'une approche prudente indispensable pour gérer efficacement une collectivité locale. Mallié a renchéri en affirmant que les budgets municipaux sont toujours sujets à des ajustements imprévus, surtout dans le domaine des investissements.

Quant au budget primitif, Achache a accusé la majorité municipale de manquer de vision stratégique, laissant selon lui un héritage financier lourd à son successeur potentiel. Surace a vigoureusement réfuté cette accusation, affirmant que les emprunts étaient calculés avec rigueur et destinés à financer des projets précis. Elle a insisté sur le fait que les dettes seraient progressivement amorties grâce aux ressources générées par ces projets eux-mêmes.

Mallié, restant imperturbable tout au long du débat, a rappelé que contrairement aux pratiques étatiques, les budgets municipaux demeuraient globalement équilibrés, sans déficit structurel. Il a conclu en soulignant que ce budget avait été approuvé par la majorité actuelle et que ses conséquences devaient être assumées collectivement.

Cet épisode démontre comment un désaccord fondamental peut coexister avec un respect mutuel, illustrant ainsi l'esprit démocratique qui anime encore certaines institutions locales.

En observant ce débat, on est frappé par la manière dont les élus locaux peuvent articuler leurs différends tout en maintenant un cadre civilisé. Cela nous rappelle que même dans des contextes où les tensions sont palpables, il est possible de préserver une atmosphère constructive. La capacité de Richard Mallié à rester impassible face à des critiques parfois virulentes offre un modèle de leadership exemplaire. Ce type de comportement invite chacun d'entre nous à adopter une attitude similaire dans nos propres interactions, privilégiant ainsi la raison et la courtoisie dans les échanges publics.