Découvrez les résultats du baromètre automobile 2024

Fréquence des Retours Après-Vente Suite à un Défaut de Fabrication

Dans le cadre de ce baromètre, Mobilians a interrogé les distributeurs sur la fréquence des retours après-vente en cas de défaut de fabrication. Les marques japonaises se distinguent étonnamment bien dans cette matière. Cette année, Suzuki a remporté la manche avec une note de satisfaction de 8,39/10 auprès de son réseau, suivie de Toyota (8,04/10) et Honda (7,75/10). Cependant, il est important de noter que la satisfaction moyenne des distributeurs sur le critère des retours SAV a baissé de 73 % en 2023 à 69 % en 2024. De plus, la qualité des véhicules livrés a également chuté de 86 % en 2023 à 80 % en 2024.

Cette évolution souligne la nécessité pour les constructeurs de se concentrer sur la qualité de leurs produits et de réduire les défauts de fabrication. Les distributeurs attendent une plus grande fiabilité des véhicules pour ne pas devoir effectuer trop de retours après-vente, ce qui nuit à leur satisfaction et à la réputation de la marque.

Positionnement des Constructeurs dans le classement

À l’autre bout de la hiérarchie, alors que Jaguar Land Rover occupait la dernière position en 2023, 2022 et 2021, c’est Jeep qui a terminé cette année en dernier avec une note de 2,93/10. Stellantis n’a pas placé qu’une seule de ses marques derrière Jaguar Land Rover, mais cinq (Jeep, Peugeot, Citroën, DS Automobiles et Alfa Romeo). C’est une situation inhabituelle, car la place de dernier est généralement réservée à Jaguar Land Rover dans les classements liés à la qualité ou à la fiabilité des véhicules.

Mais il est intéressant de noter que Jaguar Land Rover a connu la plus forte progression au sein de ce classement, en gagnant 2,13 points par rapport à 2023, passant de 1,60/10 à 3,73/10. Bien que cela reste mauvais, c’est un signe que le constructeur anglais est en train de se remettre en route et de s’améliorer.

Explication des Résultats Catastrophiques de Stellantis

Les résultats catastrophiques des marques du groupe Stellantis (Jeep, Peugeot, Citroën, DS Automobiles, Alfa Romeo, Opel et Fiat) sur le critère de la qualité des véhicules livrés peuvent s’expliquer par plusieurs facteurs. Ces dernières années, Carlos Tavares a intensifié sa stratégie de réduction des dépenses, ce qui a entraîné la délocalisation d’une partie importante du développement des modèles du groupe dans des pays à bas coût. Par exemple, pour les utilitaires, le développement logiciel se fait au Maroc et en Roumanie, via le sous-traitant CapGemini. Mais ensuite, il faut déboguer tout en France. La Citroën ë-C3 en a également souffert et, à l’heure où nous écrivons ces lignes, Stellantis n’a toujours pas corrigé tous les défauts.

Le grand patron de Stellantis, en cherchant à dépenser moins, a mis en difficulté de nombreux clients de son 1.2 PureTech, de son 1.5 BlueHDi, de ses voitures électriques, ainsi que ses distributeurs et réparateurs, bon nombre d’équipementiers et même le gouvernement italien. Ces dégâts auront un impact sur le groupe bien au-delà du mandat de son CEO, dont le départ en retraite est prévu pour janvier 2026.