Dans le contexte d'incertitudes économiques, la municipalité de Lisieux a présenté son budget 2025 avec un excédent record et des investissements ambitieux. Bien que l'opposition exprime des inquiétudes concernant la dette et l’absence de prévisions à long terme, le maire Sébastien Leclerc affirme que la ville est bien gérée et qu'elle maintient un contrôle rigoureux sur ses finances. Les projets majeurs comprennent notamment la rénovation du centre-ville et la création d'infrastructures sportives, financés principalement par l'épargne et des subventions.
Le conseil municipal de Lisieux a mis en lumière une gestion exemplaire des finances publiques. Malgré les défis économiques et politiques, la ville a réalisé un excédent budgétaire significatif, confirmant ainsi la robustesse de sa stratégie financière. Le nouveau responsable financier, Florian Lépine, a présenté un budget qui prévoit une augmentation des recettes de fonctionnement et une diminution des dépenses, permettant une épargne substantielle pour financer les futurs projets sans compromettre l'équilibre financier.
Avec une épargne brute estimée à 4,9 millions d'euros, Lisieux se positionne comme une commune modèle en matière de gestion budgétaire. Les investissements majeurs seront autofinancés pour l'essentiel, complétés par des subventions extérieures. Cette approche prudente et équilibrée garantit que les projets essentiels, tels que la rénovation du centre-ville et la restauration de monuments historiques, peuvent être réalisés sans alourdir la dette publique. Le maire souligne également que cette performance budgétaire démontre la justesse de la politique menée depuis le début de son mandat.
Malgré les succès budgétaires annoncés, l'opposition municipale exprime des réserves quant à la gestion financière future de la ville. Certains élus s'inquiètent de l'endettement croissant et du manque de visibilité à moyen terme. Ils mettent en avant une hausse importante de la dette par habitant et interrogent la pertinence de certains investissements dans un contexte économique incertain.
Sylvie Grandin, membre de l'opposition, relève que la dette totale de la ville a doublé en cinq ans, passant de 7,4 millions d'euros en 2020 à 16,2 millions en 2025. Elle considère que certaines dépenses, comme la construction de terrains de padel, sont inopportunes et non prioritaires. Denis Fraquet, ancien adjoint aux finances, partage ces préoccupations et critique l'absence de projections financières à long terme. Il insiste sur la nécessité de plans clairs pour les années suivantes afin d'éviter une éventuelle augmentation des impôts locaux. Le maire répond en soulignant l'imprévisibilité des politiques nationales et la difficulté de faire des prévisions précises à plusieurs années d'échéance. Il rappelle également que de nombreux projets bénéficient de subventions importantes, ce qui atténue les risques financiers.