La position de La France insoumise sur le 7-Octobre, cause de fractures à gauche

Oct 7, 2024 at 3:00 PM

Mélenchon, le leader « insoumis » au cœur de la tempête politique

Lundi 7 octobre marquera le premier anniversaire des attentats terroristes perpétrés par le Hamas en Israël, qui ont entraîné une répression sanglante menée par le régime de Benyamin Nétanyahou à Gaza. Cette date fatidique ravive les tensions politiques autour de la position de La France insoumise (LFI) sur ce conflit, qui a profondément divisé la gauche française.

Une prise de position controversée qui soulève l'indignation

Une réaction polémique aux attentats du Hamas

Alors que le Parti socialiste (PS), le Parti communiste français et les écologistes condamnent sans ambiguïté les « horribles attaques » du Hamas, qualifiées de « terroristes », Jean-Luc Mélenchon, le leader des « insoumis », choisit de « contextualiser » les massacres perpétrés par les islamistes. Dans un communiqué publié par son mouvement, LFI évoque une « offensive armée de forces palestiniennes menée par le Hamas » dans « un contexte d'intensification de la politique d'occupation israélienne à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est ». En donnant le sentiment de relativiser le rôle du groupe islamiste, LFI provoque une réprobation générale qui résonne dans toute la classe politique, surtout à gauche. Le 17 octobre 2023, la rupture est consommée : le PS claque la porte de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes).

Une provocation qui divise la gauche

Vendredi 4 octobre, lors d'une réunion politique à Paris, Jean-Luc Mélenchon a appelé à mettre, dès le 8 octobre, « des drapeaux palestiniens partout où on peut ». Cette réaction fait suite à une circulaire de Patrick Hetzel, le ministre de l'enseignement supérieur, qui met en garde les présidents d'université sur leur responsabilité dans le « maintien de l'ordre », avant la date anniversaire de l'attaque du Hamas. Condamnant « fermement » des manifestations propalestiniennes ces derniers jours, notamment à Sciences Po Paris, M. Hetzel estime qu'elles vont « à l'encontre des principes de neutralité et de laïcité du service public de l'enseignement supérieur ». « C'est un abus de pouvoir, s'est insurgé M. Mélenchon. Je demande à la jeunesse étudiante de s'insoumettre, de ne pas accepter cet interdit. »

Une position qui divise la gauche

Au-delà du séisme géopolitique, la réaction des « insoumis » aux attentats du 7-Octobre a marqué un basculement stratégique qui a transformé les fissures de la gauche en plaies béantes. Alors que la majorité de la gauche condamne fermement les attaques du Hamas, qualifiées de terroristes, Jean-Luc Mélenchon choisit une voie différente, suscitant l'indignation de ses anciens alliés. Cette prise de position controversée a profondément divisé la gauche française, fragilisant la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes) et menaçant son unité.

Une stratégie politique contestée

La dernière polémique en date autour de LFI s'inscrit dans une longue série de controverses qui ont marqué le mouvement depuis un an. La réaction de Jean-Luc Mélenchon et de son parti aux attentats du 7-Octobre a été perçue comme une tentative de relativiser le rôle du Hamas, suscitant une vague de réprobation dans toute la classe politique, en particulier à gauche. Cette prise de position controversée a profondément divisé la gauche française, fragilisant la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes) et menaçant son unité. La stratégie politique de LFI, qui semble privilégier une approche idéologique au détriment d'une condamnation ferme du terrorisme, est de plus en plus contestée, y compris au sein de son propre camp.