Face à une situation financière précaire, le Parti socialiste local a dû se réinventer pour maintenir ses activités. Après avoir connu des défaites électorales et une perte importante de recettes, la fédération s'est adaptée en partageant un local avec une députée européenne, ce qui permet une réduction des dépenses. Cependant, malgré ces efforts, les finances demeurent fragiles et nécessitent une révision budgétaire majeure.
Depuis 2017, le Parti socialiste local a traversé une période difficile marquée par plusieurs revers électoraux. La victoire d'Emmanuel Macron aux élections présidentielles et législatives a entraîné une série de conséquences négatives pour le parti, notamment une diminution significative de ses ressources financières. Les élus locaux ont déserté, privant ainsi la fédération de précieuses cotisations. Cette crise a forcé le parti à vendre son siège historique et à louer un local dans une zone active, sans pour autant inverser la tendance.
L'échec persistant du parti s'est illustré lors de la dernière présidentielle où Anne Hidalgo n'a obtenu que 1,75 % des voix. Sous la direction d'Arnaud Bord, une nouvelle stratégie a été mise en place : l'exigence de cotisations en échange de l'étiquette PS pour les candidats. Bien que cette approche ait porté quelques fruits, comme pour le sénateur Denis Bouad, les revenus restent insuffisants pour stabiliser la situation financière. Le déficit annuel s'élève toujours à 30 000 €, et la vente du siège ne couvre pas entièrement les pertes.
Pour faire face à cette instabilité financière, le Parti socialiste local a opté pour une solution innovante : le partage d'un local avec la députée européenne Chloé Ridel. Ce choix permet non seulement de réduire les coûts locatifs mais aussi de créer une synergie entre deux acteurs politiques. Malgré ces mesures d'économie, la fédération reste confrontée à des défis importants pour assainir ses finances.
Le premier fédéral Pierre Jaumain prépare un nouveau budget pour 2025, qui sera soumis au vote en mars prochain. Ce document devrait inclure une évaluation des adhésions et une demande de soutien financier au niveau national. La contribution de Chloé Ridel et de la section locale dirigée par Nicolas Nadal pourrait jouer un rôle crucial dans la résorption du déficit. En attendant le vote du budget, la présence d'une permanente reste assurée afin de maintenir une activité continue du parti. L'avenir du Parti socialiste local dépendra largement des décisions prises lors de ce vote crucial.