Le système des heures creuses, réglementé par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), subit une transformation majeure afin de mieux s'adapter aux besoins croissants des véhicules électriques. Ces modifications, qui entreront en vigueur à partir du milieu de l'année 2025, visent à aligner les périodes tarifaires avantageuses avec la production d'énergie solaire. Cette initiative promet non seulement d'améliorer l'utilisation de l'électricité photovoltaïque mais aussi de stimuler le marché des véhicules électriques.
Les propriétaires de véhicules électriques bénéficieront d'un nouveau calendrier tarifaire adapté aux périodes estivales. Ce changement vise à harmoniser la consommation électrique avec la production photovoltaïque, répondant ainsi aux besoins croissants des automobilistes électriques. Les plages horaires avantageuses seront introduites l'après-midi, en synchronisation avec la production d'énergie solaire.
Emmanuelle Wargon, présidente de la CRE, a souligné la nécessité de repositionner certaines heures creuses actuellement mal situées. Le but est de maximiser l’efficacité énergétique et de réduire les pics de consommation traditionnellement concentrés le matin et en soirée. Ces ajustements permettront aux propriétaires de VE de profiter pleinement des avantages économiques offerts par ces nouvelles plages horaires, tout en contribuant à une utilisation plus durable de l'énergie.
La modernisation des heures creuses offre une solution doublement bénéfique : économique et environnementale. La CRE garantit que ces heures resteront avantageuses, avec un seuil de consommation de 30 % nécessaire pour rendre le système attractif. Pour les véhicules électriques, ce seuil est facilement dépassé, justifiant pleinement l'abonnement heures pleines/heures creuses.
Les conclusions de la consultation lancée en octobre par le régulateur de l'énergie, attendues en janvier, détermineront les modalités précises de cette transformation. La baisse annoncée de 14 % du tarif réglementé en février prochain renforce encore l'attractivité du dispositif. Pour une facture moyenne de 1 400 euros annuels, l’économie atteindra 200 euros, ce qui pourrait relancer le marché du véhicule électrique. L'alignement des tarifs sur la production solaire permettra également de valoriser l'énergie disponible, réduisant ainsi les périodes de production électrique à prix négatif. Cette approche innovante promet de dynamiser le secteur tout en favorisant une consommation plus responsable.