Au cœur d’un débat parlementaire intense, le gouvernement français a engagé sa responsabilité pour faire adopter le budget 2025. Cette initiative a suscité une motion de censure de la part de La France insoumise, qui sera examinée mercredi après-midi. Bien que les chances de renverser le gouvernement soient minces, l’enjeu demeure crucial. Le projet de loi de finances prévoit des mesures importantes en matière fiscale et sociale, notamment une indexation de l’impôt sur le revenu sur l’inflation, une contribution différentielle sur les hauts revenus, et diverses augmentations de taxes. Ces décisions visent à ajuster le déficit public tout en soutenant certaines catégories de la population.
Dans un contexte politique complexe, François Bayrou a décidé d’utiliser l'article 49.3 pour imposer le budget de l’État pour 2025, une mesure prise lundi 3 février. Cette action a entraîné une réponse rapide de La France insoumise, qui a immédiatement déposé une motion de censure. Cependant, cette motion ne semble pas avoir les appuis nécessaires pour aboutir, puisque plusieurs partis, dont le Parti socialiste, le Rassemblement national et le groupe LIOT, ont annoncé qu'ils ne voteraient pas en sa faveur. Ainsi, le texte, déjà amendé lors d’une commission mixte paritaire, devrait être considéré comme adopté à l’Assemblée nationale et au Sénat jeudi.
Sur le plan macroéconomique, ce budget table sur une croissance de 0,9% et fixe un objectif de déficit public à 5,4% du PIB en 2025. Pour les particuliers, plusieurs mesures notables sont prévues : l’indexation de l’impôt sur le revenu à l’inflation, une nouvelle taxe sur les voitures thermiques, et une augmentation de la TVA sur les chaudières à gaz. Les entreprises ne sont pas en reste avec une contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes sociétés et une hausse de la taxe sur les transactions financières.
Côté dépenses, certaines réductions budgétaires ont été critiquées, notamment dans les domaines de l’aide publique au développement, de la culture et de l’écologie. Malgré cela, certains secteurs ont été préservés ou même restaurés, comme les crédits de l’Agence bio et ceux du Haut-Commissariat au plan.
En somme, ce budget 2025 reflète une volonté de redresser les finances publiques tout en prenant en compte les besoins sociaux et environnementaux. Il marque également un tournant politique avec l’utilisation du 49.3 dès le début du mandat de Bayrou.
De la part d'un journaliste, ce budget témoigne d’un équilibre délicat entre les impératifs économiques et les attentes sociales. Il met en lumière les défis auxquels fait face le gouvernement pour concilier ces deux aspects, tout en naviguant dans un paysage politique fragmenté. Cette manœuvre budgétaire souligne également l'importance de la stabilité gouvernementale dans un contexte de majorité instable à l’Assemblée nationale.