En effet, le chef de file des Républicains, Laurent Wauquiez, a visiblement été vexé par la répartition des postes au sein de la coalition Ensemble-LR. Plutôt que de se plier aux décisions de ses alliés, il a choisi de faire exploser les lignes en votant pour la candidate de la gauche radicale. Un geste qui a suscité l'indignation de Gabriel Attal, l'ancien Premier ministre, qui a dénoncé des "pratiques qui écœurent".
Cette élection illustre la fragilité de la coalition gouvernementale, qui semble déjà rongée par des rivalités intestines. Alors que Michel Barnier, le Premier ministre, espérait pouvoir compter sur le soutien de la droite républicaine, il se retrouve confronté à des dissensions qui menacent la stabilité de son gouvernement.
Ainsi, Laurent Wauquiez, Gabriel Attal et d'autres n'hésitent pas à se livrer à des "crocs-en-jambe" et des "mesquineries" pour régler leurs comptes personnels. Un comportement qui ravit l'extrême droite, qui n'attend que le moment opportun pour faire tomber le gouvernement Barnier.
Dans ce contexte, le Premier ministre a du mal à maintenir la cohésion de sa majorité. Michel Barnier a dû appeler son prédécesseur à Matignon, Michel Barnier, pour déplorer le "manque de solidarité du socle commun" censé soutenir son gouvernement. Mais ses appels semblent être restés sans réponse, illustrant la fragilité des liens qui unissent les différentes composantes de la coalition.
De plus, la multiplication des "crocs-en-jambe" et des règlements de comptes entre alliés donne une image déplorable de la classe politique. Alors que les Français attendent des réponses concrètes à leurs préoccupations, ils assistent impuissants à ce spectacle affligeant.
Dans ce contexte, l'extrême droite ne peut que se frotter les mains. Marine Le Pen, à la tête du premier groupe à l'Assemblée, guette l'opportunité de faire tomber le gouvernement Barnier. Un scénario qui semble de plus en plus plausible, tant les divisions au sein de la majorité semblent irréconciliables.