Au sein des entreprises, l'émergence de réglementations strictes comme la directive CSRD a engendré une transformation significative dans la manière dont les départements finance et RSE collaborent. Cette évolution a été illustrée lors d'une récente conférence organisée par la DFCG et le C3D, où des dirigeants financiers et RSE ont partagé leurs expériences. L'intervention croisée entre ces deux fonctions souligne comment la durabilité est devenue un enjeu stratégique majeur, nécessitant une collaboration étroite pour répondre aux nouvelles exigences.
Dans un environnement où la durabilité occupe une place centrale, la frontière entre les rôles traditionnels s'estompe. Vanessa Logerais, une experte en agence de conseil, a souligné avec enthousiasme que cette synergie devient indispensable. Chez Dassault Systèmes, ce rapprochement a commencé il y a environ quatre ans, impulsé par des demandes spécifiques et la taxonomie verte européenne. Valérie Raoul-Desprez, responsable de la finance durable, a expliqué que les équipes RSE ont sollicité l'aide du département financier pour gérer les aspects techniques de la nouvelle réglementation.
Chez Naos, Carole Gaumier a décrit un parcours similaire, marqué par une volonté initiale de mettre en place une comptabilité multi-capitaux. Le processus de structuration a permis une acculturation mutuelle, facilitant une collaboration fluide et complémentaire. Sébastien Mandron de Worldline a témoigné d'un changement profond dans l'organisation, où des services auparavant isolés se sont rassemblés pour construire une politique ESG transversale. Enfin, Lénaïc Pineau de JCDecaux a noté que la directive CSRD a renforcé l'intérêt des équipes sur la durabilité, créant une dynamique positive et une convergence dans la fiabilité des données.
De ces exemples émerge une tendance claire : la directive CSRD a non seulement intensifié la collaboration entre les départements finance et RSE, mais aussi transformé leur approche en une démarche plus intégrée et stratégique.
En tant que journaliste, je constate que cette évolution représente une avancée significative vers une gestion d'entreprise plus holistique et durable. La synergie entre finance et RSE n'est pas seulement une réponse à une réglementation, mais un moyen de créer une valeur ajoutée durable pour les entreprises. Cette transition nous montre que l'avenir de la gestion d'entreprise repose sur une approche plus inclusive et collaborative.