Le Rassemblement national, l'assurance-vie du système

Alors que la procédure de destitution d'Emmanuel Macron engagée par La France insoumise à l'Assemblée nationale a pris fin, la présidente des députés LFI, Mathilde Panot, a dénoncé le rôle du Rassemblement national, qu'elle considère comme l'assurance-vie du système en place.

Une opposition de façade pour sauver le statu quo

Le Rassemblement national, un allié de circonstance pour Macron

Selon Mathilde Panot, le Rassemblement national n'est pas une véritable opposition au gouvernement d'Emmanuel Macron et de Michel Barnier. Au contraire, elle estime que le parti de Marine Le Pen est en réalité l'assurance-vie du système en place. En effet, en s'opposant à la procédure de destitution du président de la République, le RN aurait permis à Macron d'éviter un débat sur son "comportement dangereux et erratique" à l'Assemblée nationale. Ainsi, loin d'être un adversaire politique, le Rassemblement national servirait en quelque sorte de bouclier protecteur pour le chef de l'État.

Une stratégie de l'entre-deux pour le RN

Cette position du Rassemblement national semble s'inscrire dans une stratégie plus large de positionnement à mi-chemin entre l'opposition et le soutien au gouvernement. Plutôt que de s'engager dans une confrontation frontale avec le pouvoir en place, le parti de Marine Le Pen adopterait une posture d'opposition de façade, permettant de donner l'illusion d'un débat démocratique tout en préservant les intérêts du système. Cette tactique offrirait au RN l'avantage de ne pas se compromettre tout en bénéficiant d'une certaine visibilité médiatique.

Le maintien du statu quo, un enjeu central pour le Rassemblement national

Au-delà de ces considérations tactiques, le positionnement du Rassemblement national s'expliquerait également par des enjeux plus stratégiques. En effet, le parti d'extrême-droite aurait tout intérêt à ce que le système politique actuel perdure, car c'est dans ce cadre qu'il peut espérer accéder au pouvoir. Une remise en cause trop profonde de l'ordre établi pourrait fragiliser ses chances de victoire électorale future. Ainsi, le Rassemblement national serait prêt à jouer le rôle de l'opposition de façade, tant que cela lui permet de préserver ses propres perspectives d'accession au pouvoir.

Une stratégie gagnante pour le Rassemblement national ?

Cette posture ambiguë du Rassemblement national semble pour l'instant porter ses fruits. En évitant une confrontation directe avec le gouvernement, le parti de Marine Le Pen parvient à maintenir une image d'opposition crédible tout en ménageant ses chances futures. Cependant, cette stratégie de l'entre-deux n'est pas sans risque. En se positionnant comme le garant du statu quo, le RN pourrait à terme être perçu comme un acteur complice du système qu'il prétend combattre. Il devra donc naviguer avec précaution pour préserver sa légitimité auprès de son électorat tout en tirant les bénéfices de cette position d'équilibriste.