“J’ai adoré cet homme” : au procès des viols de Mazan, le gendre de Dominique Pelicot raconte la déflagration après avoir appris “l’inimaginable”

Oct 8, 2024 at 5:23 PM

Quand la famille se déchire : une tragédie familiale dévoilée au grand jour

Dans un témoignage poignant, Pierre P., le gendre de Dominique Pelicot, l'accusé principal dans un procès criminel, raconte la douloureuse descente aux enfers de sa belle-mère, Gisèle Pelicot, et la rupture de liens qui l'unit désormais à son beau-père. Une histoire familiale tragique qui a conduit à la création d'une association pour aider les victimes de soumission chimique.

Une relation familiale brisée par des soupçons de maltraitance

Une proximité autrefois forte, désormais rompue

Pierre P. décrit une relation autrefois très proche avec son beau-père, Dominique Pelicot, avec qui il partageait de nombreuses passions, notamment le sport. Cependant, depuis le déménagement du couple à Mazan en 2011, les visites de Pierre P. en région parisienne se sont progressivement espacées, et il a de plus en plus de mal à joindre sa belle-mère, Gisèle Pelicot.

Les inquiétudes face à l'état de santé de Gisèle Pelicot

Pierre P. raconte avoir été témoin de la dégradation de l'état de santé de sa belle-mère, qui s'est radicalement amaigrie et souffrait d'absences à répétition. Malgré ses tentatives pour la joindre, Gisèle Pelicot restait injoignable, son beau-père prétextant qu'elle était épuisée par ses activités auprès de ses petits-enfants.

La révélation d'un drame familial

C'est le 2 novembre 2020 que Pierre P. apprend l'impensable : sa belle-mère, Gisèle Pelicot, est décédée. Il décrit ce moment comme un "point de bascule", où le "ciel lui est tombé sur la tête". Depuis, il a dû faire face à cette tragédie et accompagner sa femme, Caroline Darian, dans sa lutte contre la soumission chimique.

Le traumatisme de l'enfant

Pierre P. explique également avoir dû expliquer à son fils, qui adorait son grand-père, qu'il ne pourrait plus le voir. L'enfant, qui a vu un psychologue pendant deux ans, a fini par dire à son père qu'il n'avait plus rien à dire à son grand-père.

Le refus de se constituer partie civile

Bien que profondément affecté par les événements, Pierre P. a choisi de ne pas se constituer partie civile, expliquant que ses propres épreuves passées, comme le suicide de sa mère, l'ont aidé à développer une "auto-défense" face à cette situation.

Les accusations de la défense

L'avocate de la défense, Nadia El Bouroumi, a remis en cause le rôle de Pierre P. dans la médiatisation du procès, l'accusant d'"entretenir le tribunal médiatique" contre la défense. Elle a également critiqué la couverture de BFMTV, la chaîne pour laquelle il travaille, estimant que l'information était orientée contre ses clients.

La prise de parole de Dominique Pelicot

Lors de l'audience, Dominique Pelicot a pris la parole pour s'adresser à son gendre, Pierre P., affirmant qu'il le considérait comme un fils et qu'il était le seul responsable dans cette affaire. Cette déclaration a suscité une réaction émotionnelle de la part de Pierre P., qui a bu un verre d'eau à la fin de l'intervention de son beau-père.

Une tragédie familiale aux multiples facettes

Le témoignage de Pierre P. révèle les multiples facettes d'une tragédie familiale, marquée par la dégradation des relations, les soupçons de maltraitance et le traumatisme de tous les membres de la famille. Cette histoire déchirante a conduit à la création d'une association pour aider les victimes de soumission chimique, dans l'espoir d'éviter que d'autres familles ne subissent le même sort.