Israël fustige l’appel de la France à ne plus livrer certaines armes, l’Élysée déplore les mots “excessifs” de Nétanyahou

Oct 5, 2024 at 8:55 PM
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Israël et le Hamas : Macron appelle à un embargo sur les armes, Nétanyahou riposte avec véhémence

La guerre entre Israël et le Hamas palestinien, ainsi que le Hezbollah libanais, a suscité une vive réaction de la part du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Ce dernier a critiqué avec véhémence la demande du président français, Emmanuel Macron, d'arrêter les livraisons d'armes à Israël, estimant que tous les pays civilisés devraient se tenir aux côtés de l'État hébreu dans cette lutte contre la "barbarie" dirigée par l'Iran.

Nétanyahou fustige Macron et les dirigeants occidentaux qui appellent à un embargo sur les armes

Une guerre sur plusieurs fronts contre les alliés de l'Iran

Benyamin Nétanyahou a insisté sur le fait que son pays mène une guerre sur plusieurs fronts contre des organisations soutenues par l'Iran, ennemi juré d'Israël. Il a ainsi dénoncé le fait que l'"axe de la résistance" contre Israël, composé d'alliés de Téhéran comme le Hezbollah, les Houthis du Yémen ou encore le Hamas, ne fait pas l'objet d'un embargo sur les armes. Le Premier ministre israélien a donc jugé "honteux" que certains dirigeants occidentaux appellent à un tel embargo à l'encontre d'Israël.

Israël se battra jusqu'à la victoire, avec ou sans le soutien des autres

Malgré ces critiques, Benyamin Nétanyahou a assuré qu'Israël gagnerait cette guerre, même sans le soutien des pays occidentaux. Il a affirmé que la "honte" de ces dirigeants "perdurera longtemps après la victoire" d'Israël, qui se battra "jusqu'à ce que la bataille soit gagnée, pour notre bien et pour le bien de la paix et de la sécurité dans le monde".

La France, "amie indéfectible" d'Israël, déplore les "mots excessifs" de Nétanyahou

En réaction à ces propos, l'Élysée a tenu à rappeler que la France est "l'amie indéfectible" d'Israël, tout en déplorant les "mots excessifs" utilisés par Benyamin Nétanyahou. De son côté, Emmanuel Macron avait appelé, lors du Sommet de la Francophonie, à ce que tous les dirigeants mondiaux cessent de fournir des armes à Israël pour les combats dans la bande de Gaza, afin de "revenir à une solution politique".

Les États-Unis, principal fournisseur d'armes à Israël, restent réticents à utiliser ce levier

Si la France assure ne pas vendre d'armes à l'État hébreu, les États-Unis restent le premier fournisseur d'armements à Israël. Jusqu'à présent, le président américain Joe Biden a refusé d'utiliser ce levier, à l'exception d'une suspension de livraison de bombes en mai dernier.