La Russie met en garde l'OTAN contre l'autorisation de frappes ukrainiennes sur son territoire

Le président russe Vladimir Poutine a averti jeudi que si les pays occidentaux autorisaient l'Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée, cela signifierait que "les pays de l'OTAN sont en guerre contre la Russie". Cette déclaration intervient alors que l'Ukraine réclame l'autorisation d'utiliser ces armes pour atteindre des cibles en profondeur sur le sol russe.

Une escalade potentiellement dangereuse

Une ligne rouge pour Moscou

Le Kremlin considère l'utilisation par l'Ukraine de missiles à longue portée fournis par l'Occident comme une ligne rouge à ne pas franchir. Selon Vladimir Poutine, une telle décision "changerait la nature même du conflit" et signifierait que "les pays de l'OTAN sont en guerre contre la Russie". Cette mise en garde traduit les craintes de Moscou face à une escalade potentiellement incontrôlable du conflit, les deux pays étant par ailleurs des puissances nucléaires.

Les réticences des États-Unis

Jusqu'à présent, les États-Unis se sont refusés à autoriser l'Ukraine à frapper le territoire russe, de peur qu'une telle décision ne conduise à une escalade du conflit. Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a toutefois promis mercredi d'examiner "d'urgence" les demandes militaires de Kiev. Le président Joe Biden et le Premier ministre britannique Keir Starmer doivent s'entretenir vendredi sur cette question épineuse.

Les critiques de Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a critiqué jeudi le "retard" pris dans les débats sur cette question, alors que son pays réclame depuis longtemps l'autorisation d'utiliser ces missiles à longue portée. Pour Kiev, l'accès à ces armes est essentiel pour frapper en profondeur les positions russes et tenter de renverser le cours du conflit.

Un enjeu stratégique majeur

L'autorisation ou non pour l'Ukraine d'utiliser ces missiles à longue portée constitue un enjeu stratégique majeur dans la guerre en cours. D'un côté, Moscou voit cette perspective comme une ligne rouge à ne pas franchir, de l'autre, Kiev estime que ces armes sont essentielles pour inverser le rapport de force sur le terrain. Les pays occidentaux, notamment les États-Unis, sont confrontés à un dilemme : soutenir l'Ukraine tout en évitant une escalade incontrôlable du conflit.