En mai prochain, une mesure fiscale mise en place en 2020 touchera à sa fin dans presque toute la France. Cette disposition permettait jusqu'à présent aux acquéreurs de voitures électriques ou hybrides d'échapper aux frais liés à l'immatriculation. Seule la région des Hauts-de-France a décidé de conserver cette incitation financière. Ce changement survient alors que les régions cherchent à compenser un manque à gagner lié à la baisse du nombre d'immatriculations et à la montée en puissance des véhicules propres.
Dans le cadre d'une réforme visant à renforcer les recettes des collectivités locales, près de tout le territoire français cessera d'appliquer l'exemption de frais de carte grise pour les véhicules électriques dès le premier jour du mois de mai. En effet, depuis cinq ans, le nombre total d’immatriculations neuves a diminué significativement, passant de 2,2 millions à 1,7 million. Dans ce contexte économique difficile, les régions espèrent récupérer une somme estimée à 640 millions d’euros grâce à la suppression de cette mesure. Cependant, la région Hauts-de-France a choisi de maintenir cette exemption afin de continuer à encourager l’utilisation de véhicules respectueux de l’environnement.
Pour les observateurs de la mobilité durable, cette décision marque un tournant important dans la politique de transition écologique. Si elle semble répondre aux besoins financiers immédiats des régions, elle pourrait également freiner l’adoption de technologies vertes par les consommateurs. Il est donc crucial de trouver un équilibre entre soutien économique et développement durable, afin de ne pas compromettre les objectifs environnementaux à long terme.