Le ministre des Finances du Liban, Yassine Jaber, a récemment engagé un dialogue avec des représentants d’ONU-Habitat afin d’examiner diverses opportunités de coopération. Ces discussions se concentrent sur des initiatives innovantes dans les domaines de l'investissement immobilier, la transformation d'espaces en zones vertes et l'amélioration de la gestion de projets urbains. L'accent est également mis sur l'analyse des données liées au marché immobilier et la mise en œuvre de stratégies visant à revitaliser les propriétés publiques et privées endommagées par les conflits récents. À travers ces efforts, les deux parties cherchent à promouvoir une reconstruction durable tout en répondant aux défis économiques actuels.
Ce jeudi, une rencontre clé s'est déroulée entre M. Jaber et plusieurs experts d’ONU-Habitat, dont Tarek Osseiran et Ornella Nohra. Ensemble, ils ont exploré des approches novatrices pour investir dans les biens immobiliers de l’État libanais, tout en harmonisant les valeurs locatives de ces propriétés. Cette démarche vise également à offrir un appui technique crucial pour la reconstruction des régions sinistrées par le dernier conflit impliquant Israël et le Hezbollah. Parmi les secteurs prioritaires figurent le Sud-Liban, Baalbeck-Hermel et la Békaa occidentale, où près de 40 000 logements ont été gravement touchés.
Les participants ont également discuté des moyens de stimuler l'investissement foncier dans des projets industriels et agricoles. Une attention particulière a été portée sur l'utilisation de techniques hydroponiques modernes pour valoriser les terres publiques et privées inexploitées. Ces projets ambitionnent de générer des emplois pour les jeunes générations, d'accroître la production agricole locale et d'étendre les espaces verts. La collaboration étroite avec le ministère de l'Agriculture et la FAO devrait permettre d'atteindre ces objectifs ambitieux.
Au-delà de ces initiatives, il est essentiel de reconnaître que le coût estimé de la reconstruction nationale atteint 11 milliards de dollars, selon la Banque mondiale. Face à cette situation complexe, marquée par une crise économique sans précédent depuis 2019, le Liban cherche activement des solutions durables pour relancer son développement économique et social.
En conclusion, ce partenariat émerge comme une étape cruciale vers une renaissance urbaine et environnementale au Liban. Grâce à une synergie renforcée entre le gouvernement libanais et ONU-Habitat, les perspectives d’un avenir plus résilient et inclusif semblent désormais plus accessibles. Ces efforts conjoints pourraient non seulement transformer les paysages urbains mais aussi revitaliser les communautés locales affectées par des décennies de défis multiples.