Horizons et Républicains : Une alliance stratégique pour gouverner ensemble
Edouard Philippe, le président du parti Horizons, a réaffirmé son soutien au nouveau Premier ministre, Michel Barnier, lors d'une interview sur BFM-TV. Malgré les tensions entre le parti présidentiel Renaissance et le gouvernement Barnier, Philippe a appelé à plus de dialogue et de confiance mutuelle pour gouverner ensemble de manière efficace.Une entente cordiale entre deux figures politiques de poids
Accueil chaleureux et soutien affiché
Edouard Philippe, le président du parti Horizons, a réservé un accueil chaleureux à Michel Barnier, le nouveau Premier ministre, lors des journées parlementaires du groupe Horizons à Reims. Les deux hommes ont mis en scène leur bonne entente devant les journalistes, le Premier ministre se déclarant "extrêmement touché" par "l'accueil" reçu, face à un Edouard Philippe goguenard. Cette démonstration de camaraderie tranche avec la visite de la veille de M. Barnier, effectuée sans caméras à la rentrée des députés et sénateurs d'Ensemble pour la République (EPR), lors de laquelle il ne s'est pas montré avec son prédécesseur et président du groupe EPR, Gabriel Attal.Un soutien sans faille malgré les divergences
Lors de son interview sur BFM-TV, Edouard Philippe a multiplié les compliments à l'égard de Michel Barnier, le qualifiant d'"homme expérimenté, méthodique, droit (...) qui sait être ferme aussi". Le président d'Horizons a réaffirmé que son parti allait participer au nouveau gouvernement dirigé par le membre des Républicains (LR). Cette position tranche avec celle du parti présidentiel Renaissance, qui souhaite imposer des "lignes rouges" au nouveau chef de l'exécutif. Edouard Philippe s'est élevé contre cette hypothèse, estimant qu'il faut plutôt "dire : 'Nous sommes prêts à discuter'" pour faire naître la confiance nécessaire à une gouvernance commune.Une rupture assumée avec Emmanuel Macron
Derrière cet engagement aux côtés de Michel Barnier, la volonté d'Edouard Philippe d'acter encore un peu plus sa rupture avec Emmanuel Macron, qui l'avait nommé à Matignon en 2017. Estimant que l'"on repart de zéro", le président d'Horizons a enjoint le chef de l'État à ne pas outrepasser ses fonctions, rappelant que "Présider, en Ve République, ce n'est pas inaugurer les chrysanthèmes. Mais ce n'est pas gouverner".Une position ferme sur la politique migratoire
Alors que les cadres du parti présidentiel s'inquiètent d'un durcissement de la politique migratoire du gouvernement Barnier, Edouard Philippe prend là aussi le contre-pied de ce positionnement, appelant à plus de "fermeté" sur le sujet. Il a ainsi affirmé qu'"Aucun grand pays ne peut accepter que les questions migratoires soient des questions sur lesquelles il ne décide pas". Toutefois, le maire du Havre s'est prononcé contre la suppression de l'aide médicale d'État, envisagée par LR, sans pour autant exclure de "réduire le panier de soins".Une alliance stratégique pour gouverner ensemble
Au-delà des divergences ponctuelles, l'alliance entre Horizons et les Républicains semble être une stratégie gagnante pour gouverner ensemble de manière efficace. Edouard Philippe a ainsi réaffirmé son soutien à Michel Barnier, tout en appelant à plus de dialogue et de confiance mutuelle avec le parti présidentiel. Cette entente cordiale entre les deux figures politiques pourrait être un gage de stabilité et de cohérence pour le prochain quinquennat.