Quand Trump s'attaque à la santé mentale de Kamala Harris
Les récentes déclarations de Donald Trump sur la santé mentale de la vice-présidente Kamala Harris ont suscité l'indignation générale, y compris au sein de son propre parti. Cette nouvelle attaque personnelle s'ajoute à la longue liste des sorties méprisantes du président républicain à l'égard de sa rivale politique.Une rhétorique clivante qui divise
Des propos choquants et discriminatoires
À deux reprises ce week-end du 28 et 29 septembre, Donald Trump a affirmé que Kamala Harris avait un handicap mental, provoquant l'opprobre général, y compris dans son camp. Dimanche 29 septembre, lors d'un meeting en Pennsylvanie, le président républicain a jugé bon de lancer : "Le corrompu Joe Biden est devenu mentalement déficient. Mais la menteuse Kamala Harris, honnêtement, je crois qu'elle est née comme ça." Il a ensuite insisté sur le fait qu'il y avait "quelque chose qui ne va pas avec Kamala" et qu'"elle lui manque définitivement une case".La veille, dans le Wisconsin, Trump avait déjà tenu des propos similaires, affirmant qu'"une personne mentalement handicapée" serait seule capable d'avoir permis "l'invasion" à la frontière avec le Mexique. Des attaques handiphobes et discriminatoires qui s'ajoutent à la longue liste des sorties racistes et méprisantes du président à l'égard de sa rivale politique, qualifiée récemment de "stupide", "faible", "paresseuse" et "bête comme un roc".Une condamnation unanime
Ces déclarations ont suscité l'opprobre général, y compris au sein du Parti républicain. Le sénateur Lindsey Graham, un de ses soutiens de la première heure, a appelé à cesser les attaques personnelles contre Kamala Harris et à ne pas dire qu'elle est "folle", mais que "ses politiques sont folles". L'ancien gouverneur républicain du Maryland, Larry Hogan, a quant à lui jugé ces propos "insultants non seulement pour la vice-présidente, mais aussi pour les personnes qui souffrent réellement de troubles mentaux".Du côté des démocrates, le gouverneur de l'Illinois JB Pritzker a qualifié les remarques de Donald Trump d'"injures", estimant qu'"à chaque fois qu'il dit des choses comme ça, il parle de lui-même, mais essaie de les projeter sur les autres".Une perception "préjudiciable et fausse"
L'Association américaine des personnes handicapées a également condamné les propos du président, déplorant que "les commentaires discriminatoires de Donald Trump en disent bien plus sur lui et ses préjugés inexacts et haineux à l'encontre des personnes handicapées que sur la vice-présidente ou toute autre personne handicapée". Selon l'association, Trump "croit à tort que les personnes handicapées sont moins humaines et moins dignes de dignité", une perception "fausse et préjudiciable".Face à la polémique, la porte-parole de la campagne de Kamala Harris, Sarafina Chitika, a déclaré que Donald Trump avait offert "l'obscurité" aux électeurs plutôt que "l'inspiration". De son côté, le directeur de la communication de la campagne Trump, Steven Cheung, n'a pas directement répondu à la polémique, mais a affirmé que le bilan de Harris en matière d'immigration et de sécurité aux frontières la rendait "totalement inapte à servir en tant que présidente".