Crèches : le bureau de l’Assemblée signale à la justice le cas d’Aurore Bergé, accusée de faux témoignage

Oct 9, 2024 at 9:54 AM

Aurore Bergé, une députée macroniste sous le feu des projecteurs

Aurore Bergé, ancienne ministre macroniste, fait l'objet d'une procédure judiciaire après avoir été accusée de "faux témoignage" par des députés de gauche. Cette affaire, qui implique des liens présumés avec une lobbyiste du secteur des crèches privées, soulève des questions sur l'intégrité et la transparence au sein de la classe politique française.

Une affaire de liens présumés avec le lobby des crèches privées

Des accusations de "faux témoignage"

Le bureau de l'Assemblée nationale a décidé de saisir la justice du cas d'Aurore Bergé, ancienne ministre macroniste, accusée par des députés de gauche de "faux témoignage". Lors d'une commission d'enquête sur le "modèle économique des crèches", Mme Bergé avait affirmé sous serment n'avoir aucun "lien personnel, intime ou amical, ni d'accointances" avec la déléguée générale de la Fédération française des entreprises de crèches (FFEC), Elsa Hervy.Cependant, des révélations issues d'un livre-enquête intitulé "Les Ogres" remettent en cause ces déclarations. Selon l'auteur, Victor Castanet, un "pacte de non-agression" aurait été conclu entre Mme Bergé, alors ministre des Familles, et Mme Hervy. Des documents, dont un courriel de la ministre à sa directrice de cabinet, semblent corroborer ces allégations.

Un vote du bureau de l'Assemblée nationale

Le bureau de l'Assemblée nationale, dominé par la gauche, a validé à 10 voix contre 9 la "demande d'engagement de poursuites" pénales contre Mme Bergé. Cette décision fait suite aux révélations de Victor Castanet et aux accusations de "faux témoignage" portées par les députés "insoumis" et écologistes.Mme Bergé, aujourd'hui députée Ensemble pour la République, a dénoncé une manœuvre politique de la part de la gauche, qui se serait "soumise à LFI" (La France insoumise) et à sa "demande infondée" la visant. Elle a par ailleurs signalé avoir déposé plainte en diffamation suite à la publication des révélations.

Les enjeux de cette affaire

Cette affaire soulève des questions sur les liens entre les responsables politiques et les lobbys, notamment dans le secteur sensible de la petite enfance. Les députés de gauche accusent Mme Bergé d'avoir "copié avec les lobbys qui maltraitent les enfants" lorsqu'elle était ministre chargée de la Petite Enfance.Au-delà des accusations de "faux témoignage", cette affaire met en lumière les enjeux de transparence et d'intégrité au sein de la classe politique française. Elle soulève des interrogations sur les pratiques de certains responsables politiques et leur capacité à résister aux pressions des groupes d'intérêts.

La défense d'Aurore Bergé

Mme Bergé a vigoureusement rejeté les accusations portées contre elle, qualifiant la décision du bureau de l'Assemblée nationale de "nouvelle fois" une soumission de la gauche à La France insoumise et à une "demande infondée" la visant.Elle a également déposé une plainte en diffamation suite à la publication des révélations contenues dans le livre "Les Ogres". Selon elle, cette affaire s'inscrit dans un "naufrage politique et démocratique" de la gauche.Mme Bergé devra désormais se défendre de ces accusations devant la justice, plutôt que sur les plateaux de télévision, comme l'a souligné le député écologiste Emmanuel Duplessy.