La ville de Cherbourg-en-Cotentin s'est affirmée au fil des décennies comme un bastion du vélo, intégrant cette pratique dans son tissu urbain. Depuis les premières initiatives en faveur des mobilités douces dans les années 90, la région a su évoluer pour promouvoir des modes de transport plus écologiques. À travers ses archives, on découvre comment cette métamorphose a commencé avec l'installation progressive d'infrastructures dédiées aux cyclistes.

Le développement de pistes cyclables s'est accompagné d'événements marquants, tels que la participation précoce de Cherbourg à la Journée sans voitures. En 1998, sous l'impulsion du gouvernement français, cette initiative fut accueillie avec enthousiasme par Michel Louiset, qui lança le slogan « À Cherbourg, je prends l’air ». Bien que cette première édition reste modeste, elle a jeté les bases d'une réflexion sur l'usage alternatif de l'espace public. L'année suivante, une seconde édition renforça cette dynamique, permettant aux habitants de profiter pleinement des rues piétonnisées malgré certaines réserves exprimées par les commerçants locaux.

Aujourd'hui, bien que ces journées spéciales soient devenues moins fréquentes, le vélo continue de gagner en popularité dans le Cotentin. Cette tendance encourage à repenser les pratiques urbaines et à envisager un retour de telles initiatives. Au-delà d'une simple mode, promouvoir les mobilités durables est une opportunité de bâtir des villes plus vivables et respectueuses de l'environnement. Ainsi, il est peut-être temps pour Cherbourg de relancer ce concept emblématique, non seulement pour célébrer son passé mais aussi pour inspirer un avenir plus vert.