Macron Évite de Justifier ses Actions Controversées Grâce à l'Abstention du Rassemblement National
Après les élections législatives, Emmanuel Macron a évité de devoir s'expliquer sur son "comportement dangereux et erratique" devant l'Assemblée nationale. Cela est dû à l'abstention du Rassemblement National, qui a permis d'empêcher la tenue d'un débat sur une éventuelle procédure de destitution du président. Cet épisode soulève des questions sur les liens entre l'extrême droite et le gouvernement en place.Une Abstention Salvatrice pour Macron
Le Rejet du Débat en Commission
Initialement, un débat sur le comportement d'Emmanuel Macron devait être inscrit à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale, au plus tard le 15 octobre. Cependant, ce texte a été largement rejeté en commission. Les présidents des trois groupes de l'ex-majorité présidentielle (EPR, MoDem, Horizons), ainsi que ceux de la Droite républicaine (ex-LR) et de l'UDR (ciottistes), se sont opposés à la tenue de ce débat.L'Abstention Décisive du Rassemblement National
Seuls les quatre groupes de gauche s'étaient prononcés en faveur de ce débat dans l'hémicycle. C'est donc grâce à l'abstention du Rassemblement National que ce débat n'a finalement pas eu lieu. Selon Mathilde Panot, du groupe LFI, c'est "Mme Le Pen qui, en quelque sorte, a sauvé M. Macron de la procédure de destitution".Une Hypocrisie Dénoncée
La porte-parole du groupe écologiste, Léa Balage El Mariky, a pointé la "grande hypocrisie" du Rassemblement National. Selon elle, le parti d'extrême droite "souhaiterait remplacer Emmanuel Macron" mais se fait encore "sa meilleure alliée, puisqu'elle lui permet de continuer de rester en place".Le Rassemblement National, Assurance-Vie du Système
Mathilde Panot a également vu dans cette abstention la confirmation que "le Rassemblement national n'est pas une opposition au gouvernement de Michel Barnier et à Emmanuel Macron, mais bien l'assurance-vie du système".Une Procédure Vouée à l'Échec
Cette décision met un coup d'arrêt à la procédure de destitution enclenchée début septembre par LFI. Cependant, les chances de succès étaient quasi nulles, puisqu'une telle procédure requiert une majorité des deux tiers à l'Assemblée et au Sénat.Le Respect des Institutions Avant Tout
Éric Ciotti, chef du groupe UDR, assume d'avoir "voté contre" cette procédure. Même s'il se dit "opposant farouche au président Macron", il se veut d'abord "respectueux des institutions". Selon lui, "on ne joue pas avec notre Constitution" et il refuse de "rentrer dans ce jeu du chaos que veulent instaurer Jean-Luc Mélenchon et ses amis".En conclusion, l'abstention du Rassemblement National a permis à Emmanuel Macron d'éviter un débat potentiellement embarrassant sur son comportement. Cet épisode soulève des questions sur les liens entre l'extrême droite et le gouvernement en place, et met en lumière les limites de la procédure de destitution du président de la République.