“Bonne chance” : un avion Air France survole l’Irak au moment des tirs de missiles de l’Iran en direction d’Israël

Oct 9, 2024 at 6:26 AM

Survol de l'Irak par un vol Air France pendant les tirs de missiles iraniens sur Israël

Alors que l'Iran lançait une salve de 180 missiles balistiques en direction d'Israël le 1er octobre 2024, un vol Air France a poursuivi son survol de l'Irak, malgré les risques élevés dans la région. Cet incident soulève des questions sur la gestion de la sécurité aérienne dans des zones de conflit.

Un vol Air France brave les missiles iraniens pour atteindre sa destination

Une décision controversée de la compagnie aérienne

Selon les informations de LCI, le vol AF662 Paris-Dubaï d'Air France a entamé son survol de l'Irak mardi soir, alors que l'Iran lançait une salve de 180 missiles balistiques en direction d'Israël. Le contrôleur aérien irakien a souhaité "bonne chance" à l'équipage, conscient des dangers de la situation. Les pilotes ont même pu apercevoir les missiles depuis le cockpit, bien que l'avion volait à une altitude plus basse que ces armes.Pourtant, Air France n'aurait pas demandé à l'avion de changer de trajectoire, contrairement à un autre vol Paris-Bombay de la compagnie qui a été dérouté pour éviter tout risque pour les passagers. Cette décision soulève de nombreuses interrogations sur les priorités de sécurité de la compagnie aérienne.

Une zone aérienne évitée par la plupart des compagnies

Selon les informations d'Air France, les appareils de la compagnie évitaient déjà les espaces aériens israélien, libanais et iranien. Le survol de l'espace aérien irakien était limité à un corridor spécifique utilisé par toutes les compagnies aériennes.Cependant, le vol AF662 a choisi de s'aventurer dans cette zone malgré les tensions régionales et les risques élevés. Cette décision contraste avec les mesures prises par la plupart des autres compagnies aériennes, qui ont préféré détourner leurs vols pour assurer la sécurité de leurs passagers.

Une enquête interne en cours

Les élus de la CSSCT (Commission santé, sécurité et conditions de travail) d'Air France ont été informés de cet incident et étudieront les circonstances de cette décision. La compagnie assure que "le plus haut niveau de sûreté" est maintenu sur l'ensemble de ses vols.Selon Air France, la compagnie aurait suspendu le survol de l'espace aérien irakien à la réception "d'informations" laissant penser que l'Iran s'en prendrait à Israël, "sans attendre les informations irakiennes". Cependant, la question reste de savoir ce qui a motivé le vol AF662 à poursuivre son trajet malgré les risques élevés.

Des enjeux de sécurité et de responsabilité

Cet incident soulève des questions importantes sur la gestion de la sécurité aérienne dans des zones de conflit. Les compagnies aériennes ont la responsabilité de protéger la vie de leurs passagers et de leur équipage, mais doivent également tenir compte des réalités géopolitiques et des menaces potentielles.La décision d'Air France de maintenir le vol AF662 dans une zone de tirs de missiles iraniens semble avoir privilégié d'autres considérations, telles que la ponctualité ou la rentabilité, au détriment de la sécurité. Cette situation soulève des interrogations sur les priorités de la compagnie et les processus de prise de décision en cas de crise.À l'avenir, il sera essentiel que les compagnies aériennes, les autorités de l'aviation civile et les agences de sécurité travaillent ensemble pour établir des protocoles clairs et des procédures d'urgence adaptées, afin de garantir la sécurité des vols dans des environnements à haut risque.