L'agence de notation Fitch a décidé jeudi de réduire la note de crédit de la Chine, passant de A+ à A. Cette mesure s'appuie sur une détérioration perçue des finances publiques du pays et des inquiétudes croissantes concernant son endettement. Le gouvernement chinois a vivement critiqué cette décision, la qualifiant de "partiale", alors qu'il espère maintenir une croissance économique d'environ 5% cette année.

Dans un communiqué, Fitch souligne que cet ajustement résulte de l'affaiblissement anticipé des finances publiques chinoises ainsi que d'une augmentation rapide de leur dette pendant la transition économique actuelle. Cela survient dans un contexte déjà tendu en raison de nouvelles sanctions commerciales imposées par les États-Unis.

Le ministère des Finances chinois a immédiatement exprimé son mécontentement face à cette décision. Un porte-parole a affirmé que l'évaluation était biaisée et ne reflétait pas précisément la situation financière réelle du pays. Il a également déclaré que Pékin refusait de reconnaître cette dégradation, insistant sur ses efforts pour stabiliser son économie malgré les défis extérieurs.

Cette annonce intervient alors que les relations commerciales entre les États-Unis et la Chine sont de plus en plus tendues. Bien que Fitch n'ait pas inclus les effets des dernières taxes douanières américaines dans ses projections, ces mesures risquent d'accentuer les pressions sur l'économie chinoise. L'administration Trump a récemment imposé des droits de douane supplémentaires atteignant 34%, ajoutés aux 20% précédemment appliqués.

Pékin reste optimiste quant à sa capacité à maintenir une croissance économique stable malgré ces tensions. Cependant, avec une guerre commerciale toujours en cours, le gouvernement doit désormais chercher de nouveaux leviers de développement au-delà des exportations, qui avaient connu un essor remarquable l'année dernière.

Face à ces défis multiples, la Chine poursuit sa stratégie de diversification économique tout en maintenant une ambition de croissance modérée mais durable. Ce contexte complexe illustre la fragilité des relations économiques internationales et la nécessité pour les grandes puissances de trouver des solutions équilibrées.