7 Octobre, un an après : le Parlement européen se déchire sur fond de conflit israélo-palestinien

Oct 8, 2024 at 8:57 AM
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L'UE, un acteur divisé et impuissant dans le conflit israélo-palestinien

Le débat au Parlement européen sur la commémoration des attaques meurtrières du 7 octobre a rapidement tourné à l'affrontement entre pro-israéliens et défenseurs de la cause palestinienne. Le haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères, Josep Borrell, a dû faire face aux critiques virulentes du député français Jordan Bardella, qui l'a accusé de financer indirectement le mouvement terroriste du Hamas. Cette passe d'armes a illustré les profondes divisions au sein de l'Union européenne sur la question du conflit israélo-palestinien, un dossier épineux où l'UE peine à parler d'une seule voix et à s'imposer comme un acteur géopolitique influent.

Une Union européenne déchirée et impuissante face au conflit israélo-palestinien

Un débat houleux au Parlement européen

Le débat au Parlement européen sur la commémoration des attaques meurtrières du 7 octobre a rapidement dégénéré en un procès contre l'impuissance de l'Union européenne à résoudre le conflit israélo-palestinien. Le président du groupe Les Patriotes pour l'Europe (PFE), Jordan Bardella, a lancé une attaque frontale contre l'UE, l'accusant d'alimenter de manière détournée le mouvement terroriste du Hamas. Cette sortie virulente a provoqué une vive réaction de la part du haut représentant Josep Borrell, qui a exigé des preuves de ces allégations.

Des divisions profondes au sein de l'UE

Au-delà de cet affrontement, le débat a mis en lumière les profondes divisions qui traversent l'Union européenne sur la question du conflit israélo-palestinien. Les positions des différents groupes politiques sont irréconciliables, entre ceux qui soutiennent inconditionnellement Israël et ceux qui défendent la cause palestinienne. Cette fracture s'est clairement manifestée lors du vote à l'Assemblée générale de l'ONU sur une résolution appelant à une "trêve humanitaire immédiate", où les 27 États membres de l'UE se sont déchirés.

L'UE, un acteur géopolitique impuissant

Malgré son statut de premier soutien financier de l'Autorité palestinienne, l'Union européenne peine à s'imposer comme un acteur géopolitique influent dans ce conflit. Ses diplomates sont peu respectés, et ses initiatives peinent à avoir un impact réel sur le terrain. Pire encore, l'UE semble s'être laissée enfermer dans une "équation absurde" où elle finance les deux parties sans pour autant peser sur le cours des événements. Cette impuissance européenne est d'autant plus frustrante que la situation humanitaire dans les territoires palestiniens ne cesse de se dégrader, avec des milliers de victimes civiles et des infrastructures détruites.

La difficile quête d'une solution à deux États

Au cœur des débats, la question de la solution à deux États, longtemps portée par l'UE, reste un défi majeur. Comme l'a souligné Josep Borrell, les territoires palestiniens s'apparentent aujourd'hui à un "archipel" de zones non reliées, rendant la définition des frontières d'un éventuel État palestinien extrêmement complexe. Face à cette situation, l'Union européenne peine à trouver une voie de sortie, coincée entre ses aspirations normatives et la réalité d'un conflit qui s'enlise.

L'ombre de l'antisémitisme plane sur le débat

Enfin, la question de l'antisémitisme a également enflammé les débats au Parlement européen. Certains députés ont dénoncé l'entrisme de mouvements islamistes sous couvert de la défense de la cause palestinienne, menaçant selon eux le "cœur de la démocratie européenne". Cette dimension a ajouté une couche de complexité supplémentaire à un dossier déjà extrêmement sensible, révélant les fractures idéologiques qui traversent l'UE sur ces questions.En définitive, le débat au Parlement européen a mis en lumière l'impuissance de l'Union européenne face au conflit israélo-palestinien. Déchirée par des divisions profondes, incapable de peser sur le cours des événements, l'UE peine à s'imposer comme un acteur géopolitique influent dans cette région du monde. Une situation frustrante qui souligne les limites de l'approche européenne sur ce dossier épineux.